© Belga

Le procès de Salah Abdeslam est reporté

Le procès de la fusillade rue du Dries a été reporté, lundi matin à 9h00, aux 5, 6, 8 et 9 février prochains, devant la 90e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles. Dans ce dossier sont prévenus Salah Abdeslam et Sofien Ayari, deux des suspects des attentats de Paris.

Ils doivent répondre de tentative de meurtre dans un contexte terroriste et de possession illégale d’armes à feu, suite à la fusillade de la rue du Dries à Forest le 15 mars 2016.

Les plaidoiries dans le procès de la fusillade rue du Dries ont été reportées à la semaine du 5 février 2018. Les audiences auront lieu toute la journée les 5, 6, 8 et 9 février prochains. Il n’y aura pas d’audience le 7 février.

La présidente de la 90e chambre, Marie-France Keutgen, a d’emblée proposé aux avocats la semaine du 29 janvier 2018 ou la semaine du 5 février 2018. Me Sven Mary, conseil de Salah Abdeslam, aurait, lui, souhaité que l’affaire soit reportée à début mars 2018, mais la présidente n’a pas fait droit à cette demande, compte tenu du rôle déjà très chargé de la 90e chambre en mars prochain. Ce sont donc les dates de début février prochain qui ont été retenues pour la tenue du procès.

Le dossier comporte douze cartons, a précisé la présidente, dont quatre ou cinq cartons ne contiennent que des photos. Par ailleurs, lundi, Me Sven Mary, conseil de Salah Abdeslam, a spécialement demandé au tribunal de trouver une solution afin que son client soit transféré de la prison de Fleury-Mérogis en France vers une prison belge, le temps du procès. Il souhaite ainsi pouvoir s’entretenir plus facilement avec lui après chaque audience, a-t-il dit.

Le tribunal a estimé la requête légitime et a demandé à la procureure fédérale Kathleen Grosjean de prendre les mesures nécessaires.

Egalement, les parties ont fixé, lundi, avec le tribunal, de nouveaux délais pour les échanges de conclusions, en janvier prochain. La défense de Soufien Ayari, Me Laura Severin et Me Isa Gultaslar, a déclaré qu’elle ne déposera pas de conclusions.

Dans ce dossier, plusieurs policiers des Unités Spéciales françaises et belges se sont constitués partie civile. Ils sont représentés notamment par Me Maryse Alié et Me Tom Bauwens.

Salah Abdeslam et Sofien Ayari, deux des suspects des attentats de Paris, vont devoir répondre de tentative de meurtre dans un contexte terroriste et de possession illégale d’armes à feu, devant la 90e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles, dès le 5 février prochain.

Le 15 mars 2016, des policiers belges et français avaient entrepris de perquisitionner une habitation de la rue du Dries à Forest, dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Paris.

Dès leur arrivée, ils avaient essuyé des tirs de la part des occupants de l’appartement, alors qu’ils pensaient le lieu inoccupé. La cellule d’enquête avait suivi une piste, concernant des suspects des attentats de Paris, qui remontait jusqu’à cette habitation.

Au cours de la fusillade, plusieurs policiers avaient été blessés et un des occupants de l’appartement, Mohamed Belkaid, un Algérien de 36 ans, avait été tué par les forces d’intervention. Connu sous le pseudonyme de Samir Bouzid, cet homme était soupçonné d’avoir joué un rôle de coordination et de préparation dans les attentats de Paris du 13 novembre 2015.

Les deux autres occupants, Salah Abdeslam et Soufien Ayari, eux aussi suspects dans les attentats de Paris, étaient parvenus à s’échapper. Ils avaient été arrêtés très rapidement ensuite, le 18 mars 2016, rue des Quatre Vents à Molenbeek-Saint-Jean.

« Mes clients n’ont aucun problème avec ce report, mais ils attendent des réponses »

Me Maryse Alié, qui représente cinq policiers qui se sont constitués partie civile au procès de Salah Abdeslam pour la fusillade survenue rue du Dries à Forest, estime normal, « dans un Etat de droit, d’être défendu par un avocat » et que « celui-ci bénéficie des délais pour analyser le dossier ». « Mes clients n’ont aucun problème avec le report (au 5 février prochain), mais ils attendent des réponses », a indiqué l’avocate lundi matin à la sortie de l’audience.

« Nous sommes dans un Etat de droit, M. Abdeslam a le droit d’être défendu par un avocat et que celui-ci bénéficie des délais pour analyser ce dossier assez volumineux » qui s’étale sur une douzaine de cartons, a souligne Me Alié après que la défense du prévenu a obtenu un report du procès au 5 février.

L’avocate a refusé d’indiquer si ses clients seraient présents lors des débats. « Ils n’ont aucun problème avec ce report. Ils attendent des réponses. Nous espérons que le fait d’être assisté et représenté par un avocat n’aura pas pour conséquence que M. Abdeslam ne soit pas amené à toutes les audiences. On espère que s’il a le souhait de venir, c’est pour parler », a-t-elle ajouté.

L’avocat de Salah Abdeslam, Me Sven Mary, n’a fait aucun commentaire aux nombreux journalistes présents à la sortie de l’audience. Le dernier suspect en vie des attentats de Paris comparaitra devant le tribunal correctionnel de Bruxelles à partir du 5 février en compagnie de son complice Sofien Ayari, qui était également présent lors de la fusillade.

Contenu partenaire