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Le prix du lait dégringole

Le prix du lait est descendu à 21 centimes le litre en avril, soit le plus bas niveau depuis 2009, indique mercredi Milcobel, la plus grande coopérative laitière du pays. Le déséquilibre entre offre et demande explique cette dégringolade.

Ce prix est un centime plus bas que celui enregistré en mars dernier. Sa courbe est d’ailleurs descendante depuis fin 2014 déjà, toujours en raison d’une différence entre l’offre et la demande. En raison de la suppression des quotas laitiers, la production a en effet augmenté alors que la demande faiblit.

Rien qu’en 2015, six milliards de litres supplémentaires ont été traits sur les principaux marchés mondiaux (Europe, Etats-Unis, Nouvelle-Zélande et Australie) pendant que la consommation s’est réduite à cause de l’embargo russe et d’une croissance économique moins forte qu’attendue en Chine. « Ces bas prix sont source de beaucoup d’anxiété dans de nombreuses fermes laitières », confie-t-on au sein du Boerenbond, équivalent flamand de la Fédération wallonne de l’Agriculture.

Il faut en moyenne 32 centimes par litre à un éleveur pour rentrer dans ses frais, sans pour autant encore gagner le moindre centime. Même les entreprises qui s’en sortent bien rencontrent des difficultés, selon le Boerenbond, qui craint un risque réel de faillites alors que différentes fermes ont déjà cessé leurs activités. La Belgique compte environ 8.000 producteurs laitiers, répartis de façon égale entre le nord et le sud du pays. La Flandre représente toutefois deux tiers du volume total produit. En Allemagne, le litre de lait est passé mardi pour la première fois sous la barre des 20 centimes.

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