Le président de la Chambre, Siegfried Bracke (N-VA). © Belga

Le président de la Chambre assume sa participation au Vlaams-Nationaal Zangfeest

Le président de la Chambre Siegfried Bracke assume sans difficulté sa participation au Vlaams-Nationaal Zangfeest, un rendez-vous du Mouvement flamand, réunissant tous les défenseurs de la cause indépendantiste flamande jusqu’à la droite nationale.

« C’est une tradition flamande importante. Je m’y rends volontiers chaque année et j’irai encore l’année prochaine. J’aime aussi les chants et je chante d’ailleurs. ‘Lied van mijn land’ (chanson de mon pays) est ma préférée », explique-t-il jeudi au cours d’un bref entretien avec l’agence BELGA.

La cheffe de groupe PS Laurette Onkelinx a écrit mercredi au Premier ministre Charles Michel pour dénoncer la présence de ministres N-VA et du président de la Chambre, également N-VA, à cette manifestation appelant, en des termes parfois peu amènes, à la fin de la Belgique.

Le président de la Chambre est tenu à un devoir de réserve. « Mais cela ne signifie pas qu’on est politiquement mort. J’ai un avis, j’appartiens à un parti, j’éprouve des sentiments », réagit Siegfried Bracke, précisant que « la neutralité vaut pour les travaux de la Chambre ».

La « fête » du chant flamand est également controversée car le mouvement s’est compromis avec l’occupant durant la seconde guerre mondiale. Là, Siegfried Bracke coupe court. « Je ne vais pas refaire l’histoire du Mouvement flamand et revenir sur la tournure des événements de l’époque. Je comprends qu’on nous le reproche mais pour la cent-et-unième fois, c’est notre histoire. Et l’histoire est ce qu’elle est », tranche-t-il.

Au-delà, « comme l’a dit le Premier ministre Charles Michel, le séparatisme – et nous ne sommes pas séparatistes – est une opinion. Elle s’inscrit dans la démocratie », conclut le président de l’assemblée.

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