© ULI DECK/REPORTERS

Le plus grand toit solaire de Suisse est belge

Cocorico… C’est une société belge qui termine la réalisation de la plus grande installation photovoltaïque de Suisse : 30 000 mètres carrés de panneaux solaires en toiture de quatre halles de Palexpo, le centre d’expositions et de congrès de Genève.

Connue pour ses matériaux de revêtement de toiture – elle s’est lancée dans le secteur de l’étanchéité il y a près de quatre-vingts ans -, l’entreprise Derbigum, qui compte deux unités de production en Belgique, à Perwez et à Lot, a créé un département Energies qui a remporté un marché de 15 millions de francs suisses.

Ce contrat fait suite à un premier chantier réalisé il y a cinq ans pour le compte de SIG (Services industriels de Genève), le gestionnaire de Palexpo. Celui-ci avait alors conclu un marché pour la rénovation de la toiture des quatre mêmes halles du centre de congrès. La collaboration se poursuit avec l’installation d’une puissante centrale solaire photovoltaïque qui, une fois terminée, représentera un total de 15 000 panneaux, soit 30 000 m2 de capteurs, mais 48 000 m2 de surface occupée en toiture si l’on tient compte de l’infrastructure nécessaire pour soutenir l’ensemble.

Maîtriser le coût du kWh

Du côté de Palexpo qui se prépare à fêter son 30e anniversaire à la mi-décembre, on souligne que deux défis majeurs ont été relevés pour concrétiser ce projet : d’une part, un renforcement du toit des halles pour supporter le poids de l’installation et, d’autre part, la prise en compte du fait que le prix du kWh produit ne peut dépasser les 34 centimes de franc suisse. C’est, en effet, le prix auquel le centre d’expositions achète actuellement son courant  » solaire  » auprès de producteurs indépendants locaux.

La société suisse souligne qu’elle a pour objectif de participer à l’accroissement de la production d’énergies renouvelables à Genève  » en accord avec les principes de développement durable recommandés par le Canton « . Dans cette optique, depuis 1992 déjà, Palexpo incite ses exposants à trier leurs déchets de stands en les responsabilisant au principe du pollueur-payeur. Le règlement rend, en effet, les usagers attentifs au fait que leur stand doit être conçu et fabriqué en pensant au recyclage des matériaux, de façon à économiser les ressources, diminuer les coûts et réduire les déchets, ainsi que leur nuisance éventuelle. Et cela semble fonctionner puisque les responsables de l’institution genevoise affirment que le taux de recyclage des déchets peut atteindre, lors de certaines expos, un taux exceptionnel proche de 80 %.

En ce qui concerne Derbigum, les travaux ont débuté à la fin du mois de septembre et ils devraient être terminés cette année encore. Lorsqu’elle sera opérationnelle, l’installation produira 4,1 GWh d’électricité verte chaque année, soit l’équivalent de la consommation d’un peu plus de 1 200 ménages.

Francis Groff

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