© Belga

« Le plus dur commence pour le MR et Ecolo »

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Le gouvernement Di Rupo attaque les défis de la rentrée politique en devant prendre en compte que, si les prochaines élections (fédérales, régionales et européennes) ne sont prévues que dans neuf mois, elles pèsent déjà sur chaque action et chaque dossier, rappelle Pierre Vercauteren, politologue à l’UCL-Mons.

Pierre Vercauteren : « Cette rentrée en témoigne : nous sommes déjà en campagne électorale. Pour les partis, les enjeux sont tellement lourds qu’ils devront éviter de commettre la moindre erreur. Ensuite, ils marqueront leur différence voire, comme le prouvait l’interview récente de Johan Vande Lanotte (SP.A) mettant en garde contre une alliance N-VA – MR, pousseront les autres partis à se positionner. Au sein de la majorité, on tentera de valoriser le travail accompli tandis que l’opposition épinglera ce qui ne va pas : classique ! Mais cet exercice sera plus difficile pour le MR et Ecolo, qui sont à la fois dans la majorité et dans l’opposition selon les niveaux de pouvoir.

Il y a en outre une lourde hypothèque : l’incertitude sur la reprise de la croissance économique. Cela aura une grosse influence sur la perception du travail du gouvernement. Et sur un éventuel plan de relance selon une stratégie classique : on prend les mesures les plus difficiles en début de législature avant de vendre des choses plus positives. Au niveau wallon, la situation est différente d’il y a cinq ans, il s’agit désormais de savoir comment maintenir et renforcer le redressement régional. Les partis s’opposeront sur les choix stratégiques pour y arriver.

Signalons qu’au cours des dix dernières années, les quinze derniers jours avant les élections ont toujours été décisifs pour faire basculer les indécis. L’électorat est de plus en plus volatil. »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire