Le plan F

« Le plan A ? Belgique for ever ? Avec une jeunesse qui crie  »Revenez, nous voulons un gouvernement tout de suite !  ».

Quand ailleurs dans le monde les jeunes descendent dans la rue pour clamer  »Dégage ! ». La dérision, le surréalisme, la révolution de la frite, l’humour des désespérés… » Pour le président du Rassemblement Wallonie-France (RWF), Paul-Henry Gendebien, il n’y a pas de doute possible : la Belgique est bel et bien condamnée, et, inéluctablement, avec enthousiasme ou réalisme lucide, les Wallons doivent se préparer à la réunion avec la France, que les responsables wallons doivent contacter au plus vite afin d’envisager l’avenir.

« Les plans B ? Ils ne présentent aucune rigueur et jouent sur l’émotionnel », affirme-t-il dans son nouveau livre La Raison et le coeur, sous-titré Oui à la France, aux éditions Mols.

> Un fédéralisme renforcé ? « Le système a échoué. »

> Le confédéralisme ? « Un concept fantôme pour masquer la brutalité de la séparation, la fuite en avant des séparatistes masqués. »

> Un néo-belgicisme ? Un retour en arrière, avec renforcement du pouvoir royal ? « C’est un discours intéressant pour restos ucclois ou petits châteaux condruziens après une partie de chasse. »

> Une Wallonie indépendante ? « Impossible, les chiffres (PIB, exportations, chômage…) sont là. »

>Wallo-Brux ? Une petite Belgique d’après le départ de la Flandre ? « Le repli égoïste des Bruxellois, qui croient en un district européen, la condamne. »

> Le rattachement au Grand-Duché du Luxembourg ? « Un rêve de songe-creux, même s’il a des émules dans la province de Luxembourg. »

> Avec l’Allemagne ? « Nous avons déjà été deux fois annexés, contre notre gré. Cette formule, présentée ensuite comme une boutade du ministre Magnette, a fait beaucoup de mal au sein du PS. »

Non, décidément, seul le plan F, avec un F comme France…

M.D.

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