Geert Bourgeois © Belga

Le plaidoyer de Bourgeois pour une 7e réforme de l’Etat reçoit un accueil froid

Le plaidoyer du ministre-président flamand, Geert Bourgeois, en faveur d’une 7e réforme de l’Etat a reçu un accueil froid auprès des autres formations politiques. Le CD&V a ainsi fait remarquer que, si la 6e réforme approuvée sous la législature précédente ne serait pas la dernière, il fallait d’abord la mettre en oeuvre avant de passer à la suivante.

« Que la 6e réforme de l’Etat ne soit pas la dernière, c’est clair. Mais appliquons d’abord la 6e réforme », a souligné le président du CD&V, Wouter Beke, dont le parti siège aux côtés de la N-VA au gouvernement flamand. « La réforme de l’Etat est un processus permanent mais il est important de trouver suffisamment de partenaires pour faire la suivante. Pour trouver ces partenaires, il devra encore se passer beaucoup de choses », a renchéri le vice-premier ministre CD&V, Kris Peeters.

L’Open Vld, autre parti de la majorité flamande, n’est pas plus enthousiaste. « Cela ne me paraît pas constituer la première des priorités. Oeuvrons d’abord à une Flandre plus forte, qui veille à créer plus de prospérité et de croissance », a souligné le chef de groupe libéral au parlement flamand, Bart Somers.

De son côté, le Premier ministre Charles Michel a rappelé que l’emploi était sa priorité. « Ma priorité, c’est ‘jobs, jobs, jobs’. En 2019, il y aura des élections. Nous verrons ce que l’électeur décidera », a-t-il dit.

Le ministre-président wallon, Paul Magnette, a préféré l’ironie. « Une Fête flamande sans une demande de réforme de l’Etat, c’est un peu comme un bistrot sans bière ou des moules sans frites. Et si l’on doit se fier aux sondages, la N-VA devra négocier avec le PTB. Cela promet d’être plaisant », a-t-il déclaré.

Le président de la N-VA, Bart De Wever, n’est pas surpris par ces réactions. « Il en a toujours été ainsi dans le processus d’émancipation flamande. On est contre jusqu’à ce qu’on y soit. Ce fut le cas avec le fédéralisme, ce ne sera pas différent avec le confédéralisme. Ce que nous ne savons pas, c’est si ce sera tôt ou tard. » Le leader des nationalistes flamands ne s’est pas avancé sur l’échéance de 2019: tout dépendra des alliés que son parti trouvera pour mettre en oeuvre son programme. Il n’a pas éludé la perspective d’un PTB premier parti au sud du pays: « cela aura certainement des conséquences », a-t-il averti.

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