L'entreprise Vanlommel © BELGA

Le parquet mène depuis janvier une enquête sur l’abattoir Vanlommel

Le parquet anversois a ouvert en janvier une information judiciaire au sujet de l’entreprise Vanlommel à Olen. L’été dernier, cette dernière a livré de la viande congelée dont la date de péremption était dépassée à un grossiste du Kosovo. « L’Agence fédérale de sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) nous a averti en janvier », a indiqué dimanche une porte-parole du parquet, Caroline Vanderstokker.

En août 2017, un contrôle mené au Kosovo a permis de détecter 1,5 tonne de viande périmée sur une cargaison de 20 tonnes livrée par l’entreprise Vanlommel. La viande a été détruite et l’Afsca en a été informée, d’après un porte-parole de l’agence kosovare en charge de la sécurité alimentaire cité par la RTBF.

L’Afsca a à son tour averti le parquet anversois en janvier 2018. Pourquoi si tard? « Nous nous posons aussi des questions à ce sujet », répond Mme Vanderstokker.

Vanlommel, de son côté, parle d’une erreur involontaire et conteste toute fraude. Deux palettes de viande périmée depuis trois semaines (sur une durée de conservation de deux ans) et destinées à l’alimentation animale ont été chargées par erreur, a expliqué son directeur commercial Johan Heylen.

« L’enquête montrera s’il s’agit effectivement d’une erreur », souligne le parquet. Jusqu’ici, il n’y a aucune raison de désigner un juge d’instruction et l’enquête est donc menée par le ministère public, précise-t-il.

L’entreprise Vanlommel a adapté ses procédures en interne

« Il n’y a pas eu de fraude à l’étiquetage, puisque les étiquettes originales étaient présentes » a soutenu dimanche au micro de la VRT Johan Heylen, le directeur commercial de l’abattoir Vanlommel, qui a également envoyé au Kosovo deux palettes de viande périmée.

Il a par ailleurs rappelé ce qu’il avait déclaré samedi à la RTBF, à savoir qu’il s’agit d’une « erreur humaine ». Johan Heylen a aussi affirmé, sur le plateau de De Zevende Dag (Eén), que l’entreprise avait entre-temps adapté ses procédures en interne.

Il s’agit de deux palettes parmi un chargement de 20 tonnes de viande envoyée au Kosovo. « Deux palettes, périmées depuis juillet, ont été chargées de manière erronée », a-t-il expliqué. Selon lui, cette viande était destinées à l’industrie de l’alimentation animale.

« Ces palettes se trouvaient à l’arrière du camion. Et les palettes à l’arrière sont les premières à faire l’objet d’une inspection vétérinaire à un poste frontalier. C’est la preuve que nous ne voulions pas commettre une fraude », assure encore le directeur commercial.

L’abattoir assume la responsabilité de cette erreur et a remboursé totalement son client. Johan Heylen n’a été informé que samedi que son client au Kosovo était le même que celui du dossier Veviba.

Contenu partenaire