Jean-Charles Luperto © BELGA

Le parquet général demande la levée de l’immunité de Jean-Charles Luperto

Le parquet général vient de solliciter auprès du Parlement de Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles la levée de l’immunité parlementaire du député-bourgmestre de Sambreville, Jean-Charles Luperto, poursuivi pour outrage public aux moeurs en présence de mineurs.

Les commissions des poursuites des deux assemblées auront donc prochainement à se prononcer sur cette requête de la justice.

S’exprimant par la voix de ses conseils mercredi, M. Luperto (PS) dit se réjouir de cette demande de levée qui lui permettra « enfin de prendre connaissance de manière approfondie du dossier dont la copie lui a systématiquement été refusée jusqu’ici », indique Me Marc Uyttendaele.

« Il se réjouit également de pouvoir enfin s’expliquer devant ses pairs et de pouvoir ainsi défendre sa réputation qui a été mise en cause par une instruction pénale tapageuse, laquelle a, faut-il le rappeler, été initiée sans qu’aucune plainte n’ait jamais été déposée », ajoute l’avocat de M. Luperto.

M. Luperto, qui conteste fermement depuis le début les allégations à son endroit, est poursuivi pour outrage public aux moeurs en présence de mineurs sur l’aire d’autoroute de Spy (Jemeppe-sur-Sambre, province de Namur) entre le 1er avril et le 31 août 2014.

Les deux parlements devront se prononcer sur cette demande de levée d’immunité pour le 25 janvier au plus tard, l’affaire étant déjà inscrite à l’agenda de la chambre du conseil de Namur le 26 janvier prochain.

M. Luperto pourra, lors de ces réunions des commissions des poursuites, être assistés de ses avocats, Mes Preumont, Rodeyns et Uyttendaele.

Le député-bourgmestre précisait mercredi vouloir réserver la primeur de ses observations sur l’affaire aux deux assemblées parlementaires auxquelles il appartient, tout en promettant déjà de s’expliquer « par la suite » devant l’opinion publique à propos de « l’épreuve insupportable qu’il vit depuis bientôt un an ».

Au cours de ces derniers mois, M. Luperto n’a cessé de dénoncer les « anomalies », « lacunes » et « contradictions » dans l’enquête qui le vise tout en réclamant une série de devoirs d’enquête complémentaires.

« On se réjouit réellement (de cette demande de levée d’immunité) car on va enfin pouvoir analyser en profondeur le dossier et comprendre les ressorts de cette affaire extrêmement suspecte, faite de ragots qu’on accumule », souligne encore Me Uyttendaele.

Contenu partenaire