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Le parlement bruxellois donne son feu vert aux recommandations de la commission Samusocial

Le parlement bruxellois a donné vendredi son feu vert définitif aux recommandations de la commission Samusocial. Il n’y a eu aucun vote négatif. Dans l’opposition, la N-VA et le PTB se sont abstenus.

Le document de 173 pages avait été adopté à l’unanimité par la commission d’enquête, il y a un peu plus d’un mois, en s’appuyant sur les leçons tirées des 98 heures d’auditions de l’été dernier.

Il dénonce notamment une gestion lacunaire de l’asbl, non proportionnée à la taille de cet outil d’hébergement et d’aide aux sans-abri. Il met en exergue une logique de conflits d’intérêts, plus au sens éthique que juridique du terme, et de confusion des rôles, dans le chef de ses ex-chevilles ouvrières, Yvan Mayeur et Pascale Peraïta.

Il n’est pas tendre non plus avec les pouvoirs subsidiants. Il vise à ce titre, la Commission communautaire commune de Bruxelles montrée du doigt pour ne pas avoir pris ou pu prendre les mesures nécessaires après la publication d’un rapport accablant de l’Inspection des Finances en 2013.

Il pointe les coups de freins à la mise en place d’un contrat de gestion, donnés au sein du gouvernement bruxellois. Entre les lignes, on y lit que le fédéral n’est pas non plus exempt de tout reproche en matière de coopération dans la gestion des sans-abri.

Dix des recommandations concernent le Samusocial, en commençant par l’exigence du remboursement des jetons de présence perçus indûment (346.360 euros en tout) par les membres du bureau et les administrateurs.

Le rapport plaide aussi pour la mise en place d’outils inexistants jusqu’ici au Samusocial: une comptabilité analytique, une gestion des ressources humaines digne de ce nom, un inventaire des dons en nature, un système de contrôle interne, …

Dix autres recommandations portent sur la subsidiation et le contrôle jugés lacunaire. La commission a identifié une absence de moyens réglementaires et humains pour ce faire, dans le chef de la Commission communautaire commune.

Lors du débat, jeudi après-midi, une écrasante majorité de députés avait réservé un bon accueil au rapport et aux recommandations. Prudents pour l’avenir, ils avaient toutefois été nombreux à souligner que ce n’était qu’un début pour restaurer la confiance perdue des citoyens et faire diminuer le nombre de sans-abri à Bruxelles.

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