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Le Palais royal dénonce une rupture du colloque singulier

Après la publication par plusieurs quotidiens d’extraits de l’ouvrage « Belgique, un roi sans pays », un livre faisant état d’entretiens du roi Albert II avec les présidents de partis politiques, le Palais royal a dénoncé une rupture du colloque singulier et des « inexactitudes manifestes ».

« Le Palais Royal regrette que la discrétion du colloque singulier ne soit pas respectée. Cette discrétion a pour but de permettre au Chef de l’Etat de remplir sa fonction », a réagi le Palais dans un communiqué.

Les quotidiens La Libre Belgique, De Morgen et Het Laatste Nieuws ont publié des extraits de l’ouvrage « Belgique, un roi sans pays« , écrit par les journalistes Martin Buxant et Steven Samyn. Selon le communiqué du Palais, certains des extraits publiés « comportent des inexactitudes manifestes, notamment sur les entretiens du 16 juin et du 8 octobre 2010 ».

L’extrait du 16 juin concerne la rencontre entre le roi et le président de l’Open Vld, Alexander De Croo. On y fait mention d’une rencontre tendue entre les deux hommes et sur la responsabilité du libéral flamand dans la chute du gouvernement Leterme II en avril 2010.

L’extrait du 8 octobre concerne la désignation du président de la N-VA Bart De Wever comme « chargé de mission » royal et le caractère plus ou moins sérieux lié à ce titre.

Ce colloque singulier donne-t-il un certain pouvoir politique au roi ? Comme le rappelait, en août dernier, le sénateur-bourgmestre et ancien ministre PS Philippe Moureaux « le colloque singulier influe parfois sur le cours des choses. Le roi ne transformera jamais Bart De Wever en partisan d’une pérennité du royaume de Belgique, ni Didier Reynders en socialiste. Mais il peut essayer de modifier quelque peu les trajectoires… Et Albert II joue ce rôle avec finesse. »

Sans compter qu’ux audiences royales formelles s’ajoutent les contacts téléphoniques avec le monde politique. Là encore, les interventions discrètes de van Ypersele, directeur de cabinet du roi depuis vingt-sept ans, sont essentielles. Le « vice-roi », comme on le surnomme parfois, dispose d’un réseau politique qui lui permet de s’informer, de faire passer des messages et de tenter d’établir des ponts avec la génération politique émergente.

Levif.be/VG

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