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Le nouveau décret anti-dopage approuvé à l’unanimité au Parlement FWB

Le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé mercredi à l’unanimité un projet de décret renforçant la lutte contre le dopage tout en permettant aux sportifs de mieux se défendre en cas de litige en Fédération.

Ce nouveau texte vise notamment à adapter la législation après la parution du nouveau Code mondial de l’Agence mondiale antidopage (AMA).

Il interdit notamment à tout sportif d’engager du personnel (entraîneur, préparateur, …) ayant fait l’objet par le passé d’une suspension ou d’une condamnation pour faits de dopage.

La Fédération Wallonie-Bruxelles pourra à l’avenir rechercher avec le concours de l’Organisation nationale antidopage (ONAD) des renseignements et, le cas échéant, réunir des preuves, en vue d’établir des violations de ses règles antidopage.

Le texte prévoit en outre la mise en oeuvre d’un passeport biologique qui permettra de mieux suivre et constater les éventuelles violations aux règles antidopage. Celui-ci ne s’appliquera toutefois qu’aux sportifs d’élite et devrait concerner environ 50 sportifs en Communauté française.

Ce passeport biologique recensera tous les contrôles antidopage subis et établira des profils hématologiques et endocrinologiques, ce qui devrait permettre de détecter toute variation suspecte sur une période donnée.

Selon le ministre des Sports René Collin, 1.500 contrôles anti-dopage seront menés sur base annuelle sur base de ce nouveau décret, dont 70% viseront des sportifs professionnels et les 30% restants des amateurs.

Le nouveau texte offre aussi une meilleure sécurité juridique pour les sportifs de se défendre.

Ceux-ci pourront par ailleurs solliciter une autorisation à usage thérapeutique, c’est-à-dire prendre une substance interdite pour traiter une maladie sans s’exposer à des sanctions, et ce, de manière rétroactive dans le cas de circonstances exceptionnelles.

Enfin, la période de référence pour les constats de manquement aux obligations de localisation, connu dans le milieu sous le nom anglais de « whereabouts », est raccourcie à douze mois, contre 18 mois jusqu’ici. Le signalement de ces obligations de localisation sera, dans un souci de facilité pour les sportifs, centralisé auprès d’une structure unique.

« Ce décret représente un progrès dans la lutte antidopage mais aussi d’un progrès dans la défense des droits des sportifs », a défendu M. Collin avant le vote de son texte. Celui-ci sera d’application après publication au Moniteur.

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