Damien Thiéry (MR) © Belgaimage

Le MR veut régler la discrimination linguistique avant la fin de la législature

Le MR souhaite qu’une décision soit prise sur le problème des discriminations linguistiques avant la fin de la législature, a indiqué mercredi le député Damien Thiéry (MR) à l’occasion de l’évaluation des lois anti-discrimination de 2007 devant les commissions réunies de la Santé et de la Justice.

La langue constitue l’un des critères de discrimination reconnus par la loi. Un organe compétent pour traiter les plaintes fondées sur ce motif aurait dû être désigné mais cela n’a jamais été fait. La commission d’évaluation des lois de 2007 évoque ce problème dans son rapport. Unia dit recevoir régulièrement des plaintes pour cette raison et se propose de devenir l’instance qui se chargerait des discriminations linguistiques.

« Il devrait y avoir avant la fin de la législature une décision pour régler le problème des discriminations sur le plan linguistique », a indiqué le député Damien Thiéry (MR). Le dernier bourgmestre non nommé de la périphérie bruxelloise invoque autant les discriminations dont les francophones pourraient être victimes que les discriminations que pourraient subir des Flamands à Bruxelles ou en Wallonie. Dans l’opposition, plusieurs partis ont également réclamé que cette question soit résolue.

DéFI a déposé une proposition de loi confiant à Unia la compétence des discriminations fondées sur la langue. Il a invité mercredi les autres partis à la signer pour joindre le « geste à la parole ». « Les victimes de discrimination fondée sur la langue ne peuvent, contrairement aux victimes de discrimination liée aux autres motifs protégés, bénéficier de l’aide, d’informations et de conseils d’une institution publique créée à cette fin », a rappelé la député Véronique Caprasse. La question est en souffrance depuis de longues années. « Il y a là comme l’aveu implicite d’un problème que l’on ne voudrait voir. Pourquoi ne peut-on pas aborder sereinement cette question? Ce n’est pas parce que c’est une des questions les plus sensibles de ce pays qu’il faut la mettre de côté », a souligné Georges Dallemagne (cdH).

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