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Le MR réaffirme les Régions et l’unité francophone

Le Conseil du MR se réunira jeudi pour se prononcer sur un nouveau projet doctrinal. Les libéraux y réaffirment le fait régional tout en mettant en avant l’intérêt des francophones de Wallonie et de Bruxelles à travailler ensemble, en fédérant les deux Régions.

A l’issue de rencontres avec les fédérations du MR, le député Richard Miller a été chargé de rédiger une nouvelle doctrine du parti. Le projet est vaste et embrasse de nombreux domaines. Le rapport a été bien accueilli mais, sur un point, des visions différentes sont apparues: l’espace intrafrancophone, objet traditionnel de débat entre les défenseurs d’un régionalisme unique et les partisans de la Fédération Wallonie-Bruxelles (ou Communauté française).

Le texte a fait l’objet d’une réécriture abordée lundi matin au cours d’un bureau élargi du MR. « Nous avons abouti à plus qu’un compromis, à un accord qui permet aux uns et aux autres d’avancer », a-t-on affirmé en interne.

Le MR pose trois principes. D’abord celui de la loyauté fédérale: il faut un Etat fédéral solide, qui travaille loyalement avec les entités fédérées et inversement, et ne se réduise pas à une coquille vide. Ensuite, l’affirmation du fait régional: dans ce cadre, le système s’articule autour d’entités régionales clairement affirmées. Le fait communautariste n’a donc pas eu gain de cause. Enfin, l’unité entre les francophones de Wallonie et de Bruxelles qui « doivent travailler autour d’un socle commun fort, fédérant la Wallonie et Bruxelles ». Estimant incarner la volonté des francophones de travailler ensemble, les libéraux visent des projets communs liés par la langue, comme l’enseignement, la culture ou l’audiovisuel, soit trois des compétences principales de l’actuelle Fédération Wallonie-Bruxelles.

L’affirmation des « Germanophones en mouvement » est également reprise dans le projet. Mais pas question d’une Belgique à quatre Régions: elle impliquerait une 7e réforme de l’Etat dont le MR ne veut pas apparaître comme demandeur, ont consenti les plus régionalistes, parlant d’un texte de compromis.

Le texte est doctrinal et non programmatique. La déclinaison concrète de ces principes, par exemple la redistribution de certaines compétences, la composition d’un gouvernement francophone, une régionalisation des pouvoirs organisateurs dans certaines filières d’enseignement, etc, se fera dans des phases ultérieures. La nouvelle doctrine devrait être soumise au congrès du MR à l’automne.

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