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Le MR ne relâche pas la pression sur le port de signes convictionnels

Le MR n’a pas relâché la pression sur l’interdiction du port de signes convictionnels dans la fonction publique.

Le chef de groupe Willy Borsus a demandé à la Commission des Affaires intérieures du parlement wallon de voter sur sa proposition de décret relative aux agents communaux. La majorité Olivier a, comme la veille en Commission des Affaires générales, rejeté le texte, en précisant qu’elle n’était pas guidée par le contenu des textes mais par des motifs de forme et de délai.

Le ministre des Affaires intérieures, Paul Furlan, a réaffirmé la volonté du gouvernement de déposer un projet sur la question avant la fin de la session parlementaire, soit le mois de juin ou de juillet.

Il a aussi insisté sur la nécessité d’une cohérence entre niveaux de pouvoir: Communauté française, Région wallonne, communes, etc. « A titre personnel, je suis très proche de vos positions mais je conçois qu’il y ait d’autres convictions », a-t-il ajouté.

Dans la majorité, chacun a fait remarquer que le gouvernement avait pris l’engagement d’un délai. Aux yeux d’Ecolo et du cdH, il est d’ailleurs temps de légiférer sur la question.

« Ne reportons plus ce débat aux calendes grecques », a souligné le chef de groupe des Verts, Bernard Wesphael, avant de mettre en garde le gouvernement: « si ce délai n’est pas respecté, il y aura un problème politique important ».

André Bouchat (cdH) l’a rejoint sur ce point. Comme le ministre-président Rudy Demotte lundi, il a d’ailleurs reconnu l’absence de consensus dans la majorité dans ce dossier. Il l’attribue à des calculs électoraux.

« Dans la société civile, il y a un consensus. Ce sont les directions des partis qui regardent combien de voix ceux-ci pourraient perdre », a-t-il affirmé.

Le PS s’est montré moins catégorique. Olga Zrihen a exhorté à la patience dans ce dossier.

Le MR ne veut plus attendre. Il s’est dit prêt à reporter le vote de sa proposition à 15 jours mais pas plus. Il a rappelé qu’il a déposé ses textes en octobre 2009, qu’il y a eu depuis lors des travaux de la Commission conjointe aux parlements francophones et les Assises de l’interculturalité. Maintenant il importe de se prononcer, demande le MR, et c’est au parlement de le faire.

« Nous observons qu’il n’y a pas de consensus, qu’il y a des divisions fortes dans la majorité. Aujourd’hui, il n’y a pas de texte qui nous est soumis. Cette majorité fait une grave erreur: il y a une attente forte de la société d’entendre l’autorité publique s’exprimer », a expliqué M. Borsus.

Le Vif.be, avec Belga

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