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Le MR et la N-VA mettent la pression sur Di Rupo

Le MR, satisfait, veut connaître rapidement la coalition, tout comme la N-VA qui désire rapidement voir clair sur le contenu et les partenaires.

Le président du MR Charles Michel a accueilli positivement la désignation d’un formateur et la méthode utilisée, qui consiste à travailler sur base d’une note dont le formateur assume la responsabilité. Charles Michel souhaite toutefois connaître le plus vite possible la composition de la future coalition. Charles Michel s’est félicité mardi de la méthode « à l’endroit » utilisée, qui rejoint celle pour laquelle plaide son parti, avec la désignation d’un candidat premier ministre qui se place au-dessus des Communautés et des programmes.

Les réformateurs se réjouissent du fait qu’une négociation socio-économique soit enfin mise en place. Cela rejoint leur souhait de déterminer ce que l’on veut encore faire ensemble. Le MR s’inscrit dans l’objectif d’un équilibre budgétaire retrouvé en 2015 et sera garant de la protection des revenus du travail, particulièrement les moyens revenus.

Charles Michel a encore annoncé que son parti collaborerait aux négociations de manière engagée et volontaire. En matière communautaire et institutionnelle, il défendra de manière « engagée » une réforme « Test-Achats » qui mène à des institutions modernes et efficaces.

Le MR ne craint pas d’assumer davantage de responsabilités et d’autonomie pour les Communautés et Régions, mais veut que l’Etat fédéral soit stabilisé dans ses compétences et son financement. Bruxelles et son ancrage seront un enjeu fondamental.

Le président des réformateurs a encore assuré que sa participation aux négociations sera « rationnelle »: pas question de faire des procès d’intention à qui que ce soit, notamment à la N-VA.

La N-VA veut rapidement voir clair sur le contenu et les partenaires
La N-VA espère que le président du PS Elio Di Rupo viendra aussi vite que possible avec une véritable note de formateur de sorte que l’on voie clair sur ce qu’il entend réaliser au niveau du contenu et avec qui il entend le faire, a affirmé mardi le vice-président de la N-VA Ben Weyts. « Nous avons compris qu’Elio Di Rupo aura d’abord des conversations bilatérales avec tous les partis, en d’autres mots, qu’il commencera sa mission en tant qu’informateur. Etant donné que le délai d’ici l’été est très court, la N-VA espère qu’il viendra rapidement avec sa note, de sorte qu’il puisse mener rapidement les véritables négociations gouvernementales en tant que formateur », a commenté Ben Weyts. Celui-ci a souligné qu’après onze mois, Elio Di Rupo savait en tout cas déjà très bien ce que la N-VA veut.

En matière de réforme de l’Etat, la formation nationaliste flamande juge essentiel que l’ensemble des autorités du pays prennent la responsabilité financière liée à l’exercice de leur propre politique et que des leviers socio-économiques suffisants soient transférés vers les entités fédérées. A côté de cela, a-t-il ajouté, la N-VA attend avec impatience les propositions d’Elio Di Rupo sur les plans socio-économique et sociétal.

En matière socio-économique, la N-VA veut miser sur des économies et sur des réformes dans la sécurité sociale. Au niveau sociétal, elle veut surtout un changement en matière de politique de la justice, et une politique d’asile et de migration plus ferme.

« Cela fait des années que ces réformes sont indispensables, mais qu’il semble impossible de les mettre en oeuvre. La N-VA invite à présent Elio Di Rupo à établir clairement au cours des semaines qui viennent si cette disponibilité existe. Les électeurs flamands ont en tout cas plus clairement que jamais donné un signal dans ce sens l’année dernière », a dit Ben Weyts.

LeVif.be, avec Belga

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