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Le MR divisé quant à l’éviction de la N-VA

Charles Michel déclare à La Libre samedi qu’il faut réaliser la négociation sans la N-VA. Armand De Decker quant à lui, pense qu’il faut continuer avec le parti de Bart de Wever. Enfin, Richard Miller affirme à son tour qu’il faut cesser de s’accrocher à la N-VA.

« Je pense qu’il faut cesser d’être l’otage de la N-VA. Je plaide de

manière radicale, nette et précise, pour une négociation sur une

réforme de l’Etat. Mais il faut la réaliser avec les libéraux et sans

la N-VA », a déclaré samedi à La Libre, Charles Michel, candidat à la présidence du MR.

Armand De Decker, ancien président du Sénat répond ce lundi dans La Libre que sa prise de position a été « non concertée et maladroite ». Charles Michel a défendu samedi l’idée d’une négociation avec les libéraux mais sans la N-VA. Pour Armand De Decker, « ce n’est que si la formule avec les libéraux conduit à l’échec qu’on peut envisager de former un gouvernement d’union nationale classique ».

En attendant, il faut essayer avec la N-VA. Probablement au détriment des Verts. « Si nous entrons, il y aura sans doute un groupe qui décidera d’en sortir. Et ce pourrait être Groen! et Ecolo », dit Armand De Decker. Dans ce cas de figure, « il faudra voir plus tard » ce que cette situation impliquerait pour les majorités régionales, précise-t-il. La priorité va à la formation du gouvernement fédéral.

Par ailleurs, Armand De Decker ne cache pas qu’il préférerait voir Daniel Bacquelaine accéder à la présidence du MR. Charles Michel ferait craindre un certain « jeunisme », un « mal de plus en plus présent en politique », dit M. De Decker, évoquant l’arrivée d’Alexander De Croo et Wouter Beke, respectivement à la tête de l’Open VLD et du CD&V.

« Cesser de s’accrocher à la N-VA »

Pour le sénateur MR Richard Miller, face à l’enlisement des négociations à 7, le moment est venu d’exprimer avec force que d’autres options sont possibles et doivent être examinées. « L’idée d’associer les libéraux, sans la N-VA, est une hypothèse réaliste, soutenue par de plus en plus de voix comme Olivier Maingain, Karel De Gucht ou encore Charles Michel », dit-il répondant ainsi à la prise de position d’Armand De Decker.

« Force est de constater que malgré les nombreuses, et pour certaines regrettables, concessions francophones, il n’a pas été possible pour la N-VA d’aller vers un accord », souligne encore M. Miller. « Nous ne pouvons accepter de rester l’otage de la N-VA. Je lance un appel pour que l’on cesse de s’accrocher à la N-VA à n’importe quel prix. La présence du -MR autour de la table des négociations est la meilleure garantie pour les francophones que leurs droits fondamentaux soient respectés », conclut Richard Miller.

Le Vif.be, avec Belga

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