Raoul Hedebouw, porte-parole et député fédéral du PTB. © BELGA

Le mouvement social a besoin d’unité pour éviter les reculs sociaux

La séquence sociale actuelle est une bonne chose dans le sens où elle va permettre de « mettre en place un rapport de force nécessaire pour éviter les reculs sociaux que l’on tente de faire subir partout, les libéraux en Belgique, et les pseudo-socialistes en France », selon Raoul Hedebouw, porte-parole et député fédéral du PTB.

« La stratégie ne doit pas être de faire tomber le gouvernement fédéral, mais de le faire reculer. Mais il importe d’unifier le mouvement, même si les travailleurs ont des problèmes spécifiques dans leurs secteurs, a affirmé mercredi matin le porte-parole et député fédéral du PTB Raoul Hedebouw.

Interrogé par la Première (RTBF), M. Hedebouw a estimé que les raisons de la tension actuelle vue sous l’angle exclusivement communautaire étaient « directement liées à la volonté du MR de monter seul comme parti francophone au gouvernement ». A ses yeux, le gouvernement fédéral est plus largement responsable de la polarité sociale et communautaire « en continuant à jouer la carte de la provocation », à l’image des propos de MM. De Croo et Peeters, respectivement au sujet de la privatisation de la SNCB et du lien à établir entre le salaire à la productivité ce qui aura pour effet de « diminuer les salaires des plus anciens ».

Pour Raoul Hedebouw, le PTB n’est pas à la base de la grogne actuelle. Ainsi, dans les prisons, le mouvement est né à Dinant et Andenne où le PTB n’est pas représenté.

L’élu d’extrême gauche a enfin dit qu’il n’y aurait pas de front populaire avec le PS et Ecolo si c’est pour rentrer dans le cadre de l’austérité européenne qu’ont adoptée ces partis en souscrivant au Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance plus prosaïquement appelé pacte budgétaire européen.

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