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Le mécontentement des profs se traduit par une grève ce 5 mai

Les enseignants des écoles de la Communauté française seront en grève jeudi, pour manifester leur mécontentement à propos de l’accord sectoriel 2011-2012.

Le front commun syndical des enseignants reproche au gouvernement de vouloir mettre fin au système des prépensions à 55 ans (DPPR), la modestie de l’effort budgétaire (30 millions consentis par le gouvernement de la Communauté française) ainsi que le manque de moyens qu’il consacre aux conditions de travail des enseignants.

A la veille de cette grève du 5 mai, le ministre-président du gouvernement wallon et de la Communauté française, Rudy Demotte, appelle les enseignants à prendre le « sens de (leurs) responsabilités ». Il invoque la faible marge de manoeuvre dont le gouvernement dispose pour répondre à leurs demandes. Cela présage peu d’espoir pour les enseignants de voir leurs revendications aboutir.

En revanche, la chef du groupe MR au parlement (Françoise Bertieaux) les soutient, mettant en exergue la pénurie d’enseignants, les publics scolaires difficiles à gérer et le manque de moyens. Elle profite d’ailleurs de l’occasion pour rappeler que son parti avait proposé un plan de lutte contre la pénurie: révision de la formation initiale pour évoluer vers un master de 5 ans, appui pédagogique aux enseignants en difficultés, allégement de la charge administrative des directeurs, prestation d’heures supplémentaires…

La Fédération des étudiants libéraux accuse pour sa part « la majorité de gauche » de malmener l’éducation et d’être incapable de répondre aux défis. Elle dit comprendre le ras-le-bol des enseignants, mais soutient la révision du système de départ à la retraite. Pour elle, l’essentiel à reconsidérer reste avant tout les conditions de travail qui doivent impérativement être améliorées.

Selon la Fédération, au-delà d’un simple refinancement, il faut que la ministre Marie-Dominique Simonet adopte une autre vision de l’enseignement, en se fixant comme objectif un enseignement de qualité qui garantisse l’égalité des chances.

Mathilde Perrin, avec Belga

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