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Le gouvernement wallon fait sa rentrée ce jeudi

Le gouvernement wallon effectue sa rentrée politique jeudi matin, en séminaire au château de La Hulpe (Brabant wallon), pour un conseil des ministres chargé d’évaluer les actions en cours et organiser les mois à venir.

Il devra notamment se pencher sur l’agenda des travaux budgétaires, qu’il compte boucler pour la fin septembre, avant les échéances européennes d’octobre.

L’exécutif PS-cdH prendra en compte la bonne nouvelle qu’a constituée début juillet la reconnaissance par le gouvernement fédéral d’une importante réduction de la baisse des recettes régionales à l’impôt des personnes physiques (de 750 millions d’euros à 157 millions), objet d’un âpre combat entre Bruxelles et Namur.

Dans les cartons, Paul Magnette et son équipe auront à coeur de finaliser le plan transversal de lutte contre la pauvreté, pour lequel tous les ministres seront sollicités. Retardée, la nouvelle version du Code du développement territorial (CoDT) doit encore passer la dernière lecture au gouvernement avant d’arriver sur les bancs des parlementaires.

L’important dossier de réforme des aides à l’emploi doit lui recevoir l’avis des partenaires sociaux, avant de déboucher dans les prochains mois sur un Pacte pour l’emploi. Autre chantier d’envergure, la nouvelle Agence wallonne de la santé, de la protection sociale, du handicap et des familles doit être mise en place début 2016.

La politique de la ville, le plan numérique et Creative Wallonia devraient connaître des avancées. Au croisement de la fiscalité et des travaux publics, l’instauration prévue en avril 2016 de la redevance kilométrique pour poids lourds continuera de monopoliser l’énergie du gouvernement.

A propos d’énergie, la perspective de la conférence de Paris sur le climat en décembre pourrait faire avancer le complexe dossier du partage entre Fédéral et Régions de la charge des efforts climatiques, et des fruits de la mise aux enchères des quotas de CO2.

La première année du gouvernement wallon a été marquée par une série de réformes et de plans (Plan Marshall 4.0, fonds européens, Small Business Act, réforme des aides à l’investissement et du décret sur la recherche, réforme de la fonction consultative, des aides logement/énergie, des décrets logement public et privé, etc), ainsi que par plusieurs passes d’armes avec le gouvernement fédéral (Thalys wallon, recettes régionales à l’IPP, saut d’index sur les allocations familiales et les loyers, etc).

Plusieurs de ces réformes devront aboutir au parlement où les attend l’opposition, qui reproche régulièrement au gouvernement wallon de pratiquer l’effet d’annonce. Cette dernière aura un rôle prépondérant à jouer avec la majorité dans le travail de la commission spéciale relative au renouveau démocratique, où les partis entendent dépasser les clivages politiques pour que la Wallonie fasse oeuvre de pionnière en matière de gouvernance et de participation citoyenne.

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