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Le gouvernement wallon affirme sa cohésion

Le Vif

Le gouvernement wallon affirme sa cohésion après la fronde parlementaire Le gouvernement wallon a affirmé jeudi sa cohésion et appelé au resserrement des positions exprimées par les groupes parlementaires, après la fronde la veille de plusieurs députés de la majorité contre les deux ministres Ecolo de l’exécutif, Jean-Marc Nollet et Philippe Henry.

Réuni toute la journée à Namur pour son conseil des ministres hebdomadaire, l’équipe de Rudy Demotte a procédé à une « mise à plat » avant d’entamer ses travaux.

« Nous avons réaffirmé, si besoin en était, notre cohésion et notre attachement au respect des accords », a souligné le ministre-président wallon Rudy Demotte, entouré pour la conférence de presse d’après-conseil du vice-président Ecolo de l’exécutif Jean-Marc Nollet et d’un membre cdH du gouvernement, Carlo Di Antonio.

M. Demotte a appelé à un « resserrement des positions » sur celles exprimées par les groupes parlementaires. »Dans les conditions actuelles, les énergies doivent se concentrer sur les enjeux majeurs que sont la crise économique, l’accueil des nouvelles compétences, le budget et le plan Horizon 2022″, a-t-il souligné.

Visé la veille avec son collègue Philippe Henry par les critiques acerbes de plusieurs députés de la majorité sur leur politique énergétique, Jean-Marc Nollet a assuré qu’il ne s’était jamais senti esseulé sur les bancs du gouvernement.Il a abondé dans le sens de M. Demotte, adoptant un ton dont la sérénité tranchait singulièrement avec celui de la co-présidente de son parti, Emily Hoyos. Celle-ci avait appelé en matinée les présidents du PS et du cdH à confirmer leur fidélité à l’accord de gouvernement de l’Olivier, leur posant ainsi une question de confiance.

Contactées par Belga, les présidences de ces deux partis n’avaient pas encore réagi en fin de journée.

Rudy Demotte a soutenu Mme Hoyos dans sa demande aux partis de « rappeler certains principes ». Avec Carlo Di Antonio, il a convenu que son exécutif avait sans doute, par manque de temps en ces périodes de travail, négligé la bonne communication avec les groupes parlementaires.

Il souhaite « remettre en place des outils de dialogue » avec le pouvoir législatif, notamment par une présence plus affirmée sur le terrain, mais demande aussi aux partis politiques d’assumer leur rôled’arbitrage.

Se disant « surpris par l’attitude » de certains députés, il en a appelé à l’intérêt général du débat sur le cadre éolien, au-delà des intérêts particuliers. Il s’est toutefois félicité de la légitimité de ce débat parlementaire, sans lequel les tensions locales risqueraient de revenir dans son gouvernement via les communes, selon lui.

Le ministre-président wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles a également pointé du doigt le danger d’une division entre francophones à l’horizon de 2014. Orientant le tir sur l’opposition, il a nommément critiqué le ministre fédéral Didier Reynders (MR), qui a récemment réclamé des efforts budgétaires accrus des entités fédérées, en en excluant la Flandre, pour laquelle le maintien de l’équilibre budgétaire suffirait.

De son côté, Carlo Di Antonio a appelé à « ne pas dramatiser » les tensions survenues la veille au parlement wallon. Les députés « peuvent s’emporter, mais on a tout de même voté au final une motion pure et simple », a-t-il rappelé. Le ministre centriste a aussi souligné que la décision gouvernementale sur le cadre éolien impliquait une consultation des communes, ainsi que la possibilité d’utiliser les bords d’autoroutes pour implanter des éoliennes, ce qui permettrait de rencontrer 40% des besoins.

Malgré le « tohu-bohu » du parlement, le gouvernement a continué à avancer sur le projet Nollet de soutien public à la production d’énergie renouvelable, a assuré M. Demotte. « Il nous reste trois à quatre points à analyser, ce qui nous permet d’espérer un compromis la semaine prochaine ».

Avec Belga

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