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Le gouvernement libère des fonds pour la station polaire princesse Elisabeth

Le Vif

Le Conseil des ministres a décidé vendredi de « faire procéder à la liquidation de 65% du montant » relatif au pré-financement de la campagne 2014-15 du Belgian Antarctic Research Expeditions (BELARE) qui sera menée par l’International Polar Foundation (IPF) au sein de la station polaire Princess Elisabeth.

Ce pourcentage peut être augmenté à 85%, à condition qu’un « accord formel » soit conclu entre l’État et l’IPF sur la nouvelle structure (une AISBL) à mettre en place pour la gestion de la station, a annoncé le secrétaire d’Etat à la Politique scientifique Philippe Courard dans un communiqué.

Le gouvernement entend permettre, en toute transparence, la continuité de la station gérée par le père historique du projet, l’explorateur Alain Hubert. « Cet accord formel doit également inclure un volet ‘propriété intellectuelle’ et un autre sur le ‘droit de propriété’ de la station », a notamment précisé M. Courard.

Alors qu’un conflit oppose l’administration et l’explorateur à propos de prétendus conflits d’intérêt, et que la justice s’est emparée du dossier, on semble se diriger vers la mise en place d’une association internationale sans but lucratif pour gérer la station. Les négociations sont en cours. Interrogé jeudi sur la RTBF-Radio, Alain Hubert disait vouloir suivre la même voie. « En fait, tout est transparent, tout est lisible (…) et c’est nous qui avons proposé au gouvernement de créer une AISBL pour pouvoir accueillir d’autres partenaires étrangers et en particulier la Suisse », indiquait-il. Dans la même interview, il appelait le gouvernement à payer les factures et attaquer dès maintenant la nouvelle saison.

Au-delà de la décision sur la campagne 2014-15, le Conseil des ministres a également accepté vendredi « d’examiner la possibilité » d’octroyer, à court terme, une aide complémentaire à l’IPF.

« Grâce à la décision du Conseil des ministres, la saison 2014-2015 est assurée. Mais il est impératif de changer la structure de gestion existante. Pour à la fois assurer plus de transparence à cette gestion, permettre une internationalisation de la station et pérenniser son fonctionnement », a commenté Philippe Courard. « Cette nouvelle structure doit continuer à s’inscrire dans le cadre d’un partenariat public-privé. Je ne doute pas que l’IPF se montrera coopérative et constructive, dans l’intérêt à la fois de la base polaire et de notre pays », a-t-il ajouté.

En revanche, le Conseil des ministres a également décidé vendredi de suivre l’avis de l’Inspecteur des Finances qui rejette les pièces présentées par l’IPF (pour un montant de 245.786 euros) en ce qui concerne la campagne 2012-2013. L’avis du Bureau d’éthique et de déontologie administrative du SPF Budget et Contrôle de Gestion est par ailleurs requis pour un montant de 56.444 euros, dont le paiement reste donc en suspens.

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