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Le gouvernement flamand veut digérer ses nouvelles compétences avant 2014

Le gouvernement flamand doit préparer la Flandre aux nouvelles compétences qu’elle recevra dans le cadre de la réforme de l’Etat, a expliqué le ministre-président flamand, Kris Peeters, à l’occasion d’une interview de rentrée. Selon lui, le processus devra être mené à son terme avant les prochaines élections régionales, en 2014.

« Pour les élections de 2014, l’opération doit être conclue, de sorte que tous les partis pourront présenter à l’électeur ce qu’ils veulent faire avec ces nouvelles compétences. Tous les partis ont intérêt à ce que cela se déroule correctement et dans les temps si nous ne voulons pas que les gens se demandent si tout cela vaut vraiment la peine », a-t-il déclaré.

Outre de nouvelles compétences, le gouvernement flamand devra également digérer un transfert de personnel considérable : 4.000 agents quitteront le pouvoir fédéral pour rejoindre l’administration flamande.

La semaine prochaine, le gouvernement flamand entamera ses travaux budgétaires. Le ministre-président entend atteindre à nouveau l’équilibre même si le contexte économique rendra la tâche ardue. A politique inchangée, les dépenses des pouvoirs publics flamands augmenteront de 750 millions d’euros (augmentation du nombre d’élèves, du fonds des communes, opération de rattrapage dans le logement social, etc.). « Après ces années de disette, j’espérais que l’économie redémarrerait mais ce n’est pas encore le cas et nous devrons continuer à nous serrer la ceinture », a souligné M. Peeters.

Le ministre-président veut toujours faire de sa région une région au sommet. « Il n’y a pas d’autre solution. Nous devons continuer à bâtir une Flandre meilleure. Pour cette raison, nous devons continuer à mettre en oeuvre ‘Vlaanderen in actie’ (le plan d’avenir du gouvernement flamand) et la Nouvelle politique industrielle », a-t-il indiqué.

Le ministre-président flamand se fait à ce titre du souci sur les prix de l’énergie et demande au gouvernement fédéral d’ouvrir une concertation. « Notre industrie flamande est très sensible à l’énergie. Si des centrales nucléaires sont fermées et si des sources renouvelables doivent les remplacer, une concertation doivent absolument avoir lieu avec les entités fédérées, qui sont aussi compétentes pour l’énergie renouvelable. J’ai demandé une concertation sur ce sujet mais j’ai cru comprendre que le gouvernement fédéral suivait un autre rythme », a-t-il dit.

M. Peeters espère par ailleurs que la fièvre électorale des communales ne contaminera pas son gouvernement. Il demande à ses collègues de faire preuve de retenue. « Quel que soit le résultat, les élections locales ne peuvent pas hypothéquer la dynamique du gouvernement flamand ».

Levif.be, avec Belga

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