Theo Francken © BELGA

Le gouvernement ferme 10 000 places d’accueil pour les demandeurs d’asile

Le comité ministériel restreint a accédé vendredi à la demande du secrétaire d’Etat Theo Francken de fermer dix mille places d’accueil pour les demandeurs d’asile. Le gouvernement ferme trente centres d’une capacité de 6.500 places alors que la capacité d’autres centres est réduite. Il prévoit un matelas de 7.500 places pour parer à toute nouvelle crise de l’accueil.

Le gouvernement a par ailleurs décidé de ne pas activer pour le moment le plan de répartition des demandeurs d’asile dans les logements prévus par les communes. La capacité des centres est réduite en fermant les places d’urgence, en ne prolongeant pas les contrats temporaires avec les opérateurs privés, en restituant les centres à la Défense – comme ceux de Coxyde et de Sijsele en Flandre occidentale – et en réduisant la capacité dans les centres restants. Dans le sud du pays, 12 centres sont fermés.

Il s’agit de ceux d’Elsenborn (Fedasil, 500 places), St-Hubert (Fedasil, 90 places), le camping de Jalhay (Croix-Rouge, 390 places), Spa Barisart (Caritas, 70 places), Binche (privé, 150 places), Berchem Ste-Agathe (privé, 120 places), Chastrès-Walcourt (privé, 100 places), Mouscron (privé, 600 places), Thy-le-Château (privé, 110 places), Couvin (privé, 260 places), Spa (privé, 30 places), Jalhay (privé, 30 places).

De 6360 à 836 nouveaux demandeurs d’asile

« Le flux entrant de nouveaux demandeurs d’asile est passé d’un pic de 6.360 au mois de septembre à seulement 836 en mai », a justifié le secrétaire d’Etat. Selon lui, « l’accord avec la Turquie fonctionne: les arrivées illégales et les noyades dans la mer Egée sont réduites à un niveau plancher ». Theo Francken appelle à élargir ce « plan anti-noyades » à toute la mer Méditerranéenne afin d’aboutir à une « politique d’asile contrôlée ». Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le nombre d’arrivées de migrants en Méditerranée est resté stable par rapport à l’année dernière: 46.700 pour 47.400 sur la même période en 2015 dont environ 1.700 morts et disparus d’après l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM).

Après la fermeture de la route des Balkans, la route maritime de la Libye est redevenue la plus importante. Selon Interpol et Europol, 800.000 migrants sont en attente d’embarquement en Libye, dont certains finissent par repartir vers l’Afrique subsaharienne. En l’absence de politique de mobilité européenne, les passeurs testent de nouvelles routes. « Durant la crise de l’asile, nous avons augmenté la capacité d’accueil de 18.000 places en quelques mois », a rappelé Theo Francken (N-VA). « En renforçant l’administration de l’asile, le nombre de décisions finales rendues aujourd’hui dépasse le double du nombre de nouveaux arrivants, à la suite de quoi, la population accueillie est en chute libre, passant d’un pic de 33.020 à 28.617 personnes », a-t-il observé, soit un taux d’occupation passé de 98 à 81%.

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