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Le gouvernement divisé sur le salaire des patrons d’entreprises publiques

Le gouvernement fédéral n’est jusqu’ici pas parvenu à s’entendre sur une limitation du salaire des patrons d’entreprises publiques, écrivent jeudi les quotidiens l’Echo et De Morgen. Selon les deux journaux, le projet de texte de loi mis sur la table le 18 décembre dernier par Paul Magnette, chargé des entreprises publiques autonomes, envisage un plafonnement à 200.000 euros bruts par an, bonus non compris.

Le temps presse cependant, certainement pour Paul Magnette qui souhaite boucler ce dossier avant de quitter le gouvernement pour exercer le mandat de bourgmestre de Charleroi. Selon De Morgen, le texte est accueilli positivement dans les rangs PS et sp.a, mais l’Open Vld, le CD&V, le MR et le cdH ont d' »importantes remarques » à formuler.

Paul Magnette propose de limiter la partie fixe du salaire des topmanagers d’entreprises publiques à 200.000 euros bruts par an, l’équivalent du salaire brut du président d’un service public fédéral.
Il propose aussi de limiter la partie variable de la rémunération à un maximum de 30% de la partie fixe. D’autres formes de rémunération complémentaire doivent selon lui être limitées à 15% si bien que cela se traduirait par un salaire maximum de 290.000 euros bruts tout compris. La proposition de Paul Magnette comprend des exceptions pour les entreprises publiques autonomes dont plus de 25% des parts sont détenues par des actionnaires privés. Elle vise principalement Bpost et Belgacom. La note remise par Paul Magnette au Conseil des ministres indique que la rémunération des CEO d’entreprises publiques autonomes en actions ou en stock options est interdite dans les EPA non cotées en bourse. Dans celles qui le sont, telles que Belgacom, le texte encadre fortement la pratique en imposant un délai minimum de 5 ans avant la vente d’actions ou l’exercice de l’option.


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