La colère gronde du côté des entrepreneurs flamands. Et pour le faire savoir, ils se lancent dans une diatribe d’une virulence rare envers le gouvernement Di Rupo à l’occasion d’une carte blanche dans De Morgen.
Dans les colonnes du quotidien flamand De Morgen, les entrepreneurs flamands n’apprécient pas la manière dont le gouvernement Di Rupo gère la crise. Pour eux, le doute n’est plus permis : « le gouvernement ne mène pas une politique socialiste, mais bien marxiste ».
Sous le joug
De Morgen donne la parole à nombre d’entrepreneurs qui se sentent « trahi par le gouvernement qui, au lieu de s’attaquer à la crise à bras le corps, semble bien trop attentiste ». » Nous sommes sous le joug d’un gouvernement qui mène une non-politique » déclare Wouter Torfs, grand patron des chaussures Torfs. » Les entrepreneurs flamands ont peur d’un gouvernement entièrement PS qui ne s’attaque qu’aux dossiers symboliques et qui n’a, face à lui, qu’une faiblarde minorité flamande » continue Torfs.
Des bandits
» Dans ce pays – et surtout parmi la famille socialiste – on voit les entrepreneurs comme des bandits. Nous sommes en train de devenir une société néo-communiste « , poursuit Julien De Wilde ancien directeur de Bekaert. Selon le quotidien, il existe auprès des entrepreneurs flamands la croyance que les problèmes économiques de la Wallonie sont liés à la gestion du PS et ces derniers craignent que cela se reproduise au niveau national. Le Premier ministre Elio Di Rupo, actuellement à New York, n’a pas souhaité faire de commentaires » Je ne vais pas réagir à cela. Pour moi, seul compte l’accord gouvernemental » .
(EE)
