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Le gouvernement bruxellois fait une rentrée marquée par la crise intra-francophone

Les ministres du gouvernement bruxellois entameront jeudi une nouvelle année politique dans un contexte marqué par trois mois de crise politique intra-francophone. La volonté du président du cdH Benoît Lutgen de ne plus gouverner avec les socialistes dans les entités régionales et communautaires du pays, celle-ci n’a pas abouti à l’avènement d’une nouvelle majorité en Région-capitale.

Le climat électrique d’un débat entre chefs de file francophones de la majorité bruxelloise francophone PS, DéFI et cdH, il y a quelques jours sur La Première (RTBF), n’augurait pas des retrouvailles chaleureuses. La tension observée pourrait toutefois baisser de quelques crans, après les propos de Benoît Lutgen annonçant mercredi au quotidien De Standaard que, faute de volonté de DéFI de le suivre sur la voie du changement, son parti poursuivrait dans les majorités en place à Bruxelles et en Fédération Wallonie-Bruxelles.

En Région-capitale, les dossiers ne manquent pas pour le gouvernement bruxellois, à commencer par la confection du budget que le ministre des Finances Guy Vanhengel n’annonce pas simple et qu’il voudrait voir atterrir dans quelques semaines.

Au-delà de dossiers consistants tels que la mise en oeuvre de la réforme des aides à l’emploi, celle des aides aux entreprises, la réforme du Code Bruxellois de l’aménagement du territoire regard de cette actualité récente ou la révision du Règlement Régional d’Urbanisme, plusieurs projets serviront de test de la cohésion retrouvée ou forcée.

Ainsi en va-t-il du sort qui sera réservé aux projets de textes que devrait déposer le ministre-président socialiste Rudi Vervoort (PS) pour limiter les jetons de présence dans l’ensemble des organismes publics régionaux ou pour réformer les intercommunales et ASBL communales. Idem pour plusieurs dossiers gérés par la ministre cdH Céline Fremault dans les domaine du Logement et de l’Environnement.

Le temps commence ainsi à presser pour fixer les modalités concrètes d’instauration d’une zone basse émission dans la capitale le 1er janvier 2018. On évoquera aussi le modèle à mettre en place pour les allocations familiales régionalisées.

Plan canal

Le suivi de l’exécution du jugement sur les actions en cessation environnementale dans le dossier du survol s’annonce quant à lui plus consensuel, tout comme l’adoption des programmes définitifs de cinq contrats de rénovation urbaine, la poursuite de la mise en oeuvre du plan canal et le lancement du « Mediapark » à Reyers, gérés par le ministre-président Rudi Vervoort (PS). Le ministre de la Mobilité Pascal Smet (sp.a) ne compte quant à lui pas relâcher la bride. A son programme, il devra veiller à la poursuite de la rénovation des tunnels de la capitale, à l’implantation de pistes cyclables le long de la Petite Ceinture, au réaménagement de la chaussée d’Ixelles, ou encore à la préparation d’un nouveau plan pour le réseau bus de la STIB. Toujours dans le domaine de la mobilité, le ministre bruxellois des Finances Guy Vanhengel voudrait avancer sur le terrain délicat de la fiscalité automobile pour accentuer la « verdurisation » du parc. Jugeant qu’il est très difficile de progresser seul, il a mis sur pied une taskforce d’experts et a invité ses homologues wallon et flamand à un échange pour stimuler la cohérence entre les Régions en la matière.

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