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Le gouvernement bruxellois déterminé à garantir la rénovation durable du tunnel Stéphanie

La gouvernement bruxellois exige que toutes les options soient étudiées pour réduire la durée de la fermeture.

Le gouvernement bruxellois est déterminé à garantir la rénovation durable du tunnel Stéphanie. Soucieux de privilégier la sécurité des automobilistes, il a exigé dès vendredi que toutes les options soient étudiées pour réduire au maximum la durée de la fermeture de cet ouvrage d’art, estimée vendredi dernier à au moins un an par Bruxelles Mobilité, ont indiqué lundi le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort et le ministre bruxellois des Travaux publics Pascal Smet.

« Le gouvernement prendra dans les meilleurs délais les décisions qui s’imposent. Il étudie, entre autres, l’option d’une réouverture grâce à la mise en place d’une solution temporaire », a précisé M. Vervoort, lors d’un point de la situation devant la presse.

Le gouvernement bruxellois se réunira exceptionnellement mardi à 8h30 pour faire le point sur ces différentes mesures et l’agenda de rénovation complète de ce tunnel qui date de la fin des années ’50, notamment pour avancer rapidement, en se prononçant sur un renforcement immédiat de l’administration de la mobilité par une équipe d’experts spécialisée dans la gestion des tunnels, ont précisé les deux ministres

Rudi Vervoort a enfin indiqué que la Région bruxelloise ne demandait pas d’argent pour mener la politique de remise à niveau des tunnels routiers de la capitale à travers le plan global qui sera soumis jeudi aux ministres régionaux, mais de la compréhension pour les risques de déviation de la trajectoire budgétaire de la Région-capitale que ces colossaux investissements risquent d’entrainer.

Aux yeux des deux ministres, il ne peut être question de remettre en jeu les investissements prévus dans l’extension du réseau de métro de la capitale, outil indispensable pour améliorer la mobilité dans la capitale. « C’est pour cela que nous évoquons aussi le RER au même titre que nous sommes très intéressés par les discussions sur le réseau de tramways dans le Brabant flamand, et l’optimalisation des parkings de dissuasion qui sont actuellement inexistants en dehors de Bruxelles », a souligné Rudi Vervoort.

Dans l’attente d’une réouverture du tunnel, le gouvernement régional, Bruxelles mobilité, les communes et les zones de police planchent actuellement sur la préparation d’un plan de mobilité d’urgence destiné à organiser au mieux le trafic en surface.

La Flandre ne prévoit pas de participer au financement de la rénovation

La région flamande ne prévoit pas de participer au financement de la rénovation des tunnels bruxellois, prévient lundi le ministre flamand de la Mobilité Ben Weyts (N-VA). « Lorsque vous êtes compétent, vous ne l’êtes pas seulement pour les avantages, mais aussi pour les inconvénients. Si l’on constate que le gouvernement bruxellois n’en a pas fait assez par le passé, celui-ci doit être déclaré responsable et ne pas envoyer la facture chez les autres. »

Plusieurs élus francophones ont plaidé lundi matin en faveur d’une intervention du fédéral et des Régions afin de résoudre les problèmes de mobilité à Bruxelles et, plus particulièrement, la question de la vétusté des tunnels bruxellois. Mais, selon Ben Weyts, le gouvernement bruxellois doit assumer la responsabilité et ne pas envoyer la facture chez les autres. « Le fait que les Flamands utilisent les infrastructures bruxelloises n’a rien à voir. Je ne réclame pas d’argent aux Régions wallonne et bruxelloise pour l’entretien de la E40 parce que des Wallons et des Bruxellois l’utilisent pour se rendre à la Côte. Enfin, la 6e réforme de l’État a prévu un montant supplémentaire de 500 millions d’euros en faveur de la Région de Bruxelles-Capitale, basée notamment sur la charge présumée des navetteurs sur l’infrastructure », fait valoir le ministre.

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