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Le gouvernement annonce des mesures de relance de l’économie

Le Vif

Le comité ministériel restreint a bouclé mardi soir le budget 2014 au terme d’un nouvel effort de 561 millions d’euros largement entamé en juillet dernier. Il a également annoncé avoir dégagé 151 millions d’euros en faveur de mesures de relance, soit 260 millions d’euros, en tenant compte du travail fourni en juillet.

« Le gouvernement respecte ses objectifs budgétaires. Nous atteignons en 2014 un solde nominal de -2,3% pour l’entité I (l’objectif annoncé était de -2,25%, la dernière actualisation du Comité de monitoring mentionne -2,27%), et un solde structurel de -1,2% » pour la Belgique, a indiqué le Premier ministre Elio Di Rupo.

L’essentiel de l’effort budgétaire, 560,8 millions d’euros en plus des 22 milliards d’euros cumulés réalisés depuis près de 2 ans, est obtenu en dépenses et en recettes. Il s’agit d’une part de tabler sur un retardement de l’indexation (juin 2014 au lieu de mai, un gain de 98,5 millions d’euros) grâce à la maîtrise de l’inflation, et d’engendrer des économies dans les départements (150 millions). D’autre part, on annonce une mise en conformité européenne des accises biocarburants (retraits d’exemptions fiscales partielles devant rapporter 118 millions) ainsi que des mesures d’optimalisation au SPF Finances (109 millions) et de meilleures rentrées pour la régularisation fiscale (25 millions). Par ailleurs, un dividende meilleur que prévu est attendu en provenance de BNP (33 millions).

Annoncées à cinq mois des élections, les mesures de relance seront financées en partie par ce nouvel effort budgétaire mais également, a dit le Premier ministre, grâce aux marges dégagées l’année dernière, soit un total d’1,1 milliard d’euros.

Elles visent un renforcement du bonus au travail (47 millions), une extension au 4e et 5e emploi, du système des diminutions de charges s’appliquant jusqu’ici aux trois premiers emplois dans les PME, soit 8,1 millions d’euros de libérés en 2014, 23 millions en vitesse de croisière. Une PME qui recrute deux travailleurs en plus économisera potentiellement 8.000 euros par an. Les PME bénéficieront également d’un soutien accru à la déductibilité des investissements (22 millions). Des diminutions de charges complémentaires dans l’horeca et la construction ont été décidées pour 5,3 millions en 2014 et 21 millions à partir de 2015, et pour 20 millions d’euros dans la production continue (chimie). Les baisses de charges sur les bas salaires sont également renforcées (15,3 millions en 2014 et 45,9 millions en 2015).

Pour soutenir les jeunes à la recherche d’un emploi, l’âge des jeunes chômeurs pouvant bénéficier à l’engagement de réductions de cotisations sociales passera de 27 à 30 ans alors que la période de chômage à partir de laquelle ils peuvent bénéficier de cette politique sera réduite de 12 à 6 mois (30 millions en 2014).

Enfin, l’effort en formation est également augmenté avec l’aide des entités fédérées (7 millions). Autre chose, le gouvernement compense à hauteur de 80 millions d’euros (baisses de charges linéaires) la suppression du jour de carence décidée dans le cadre de l’harmonisation des statuts ouvrier et employé.

En matière salariale, la discussion sur la loi de 1996 relative à la compétitivité, un temps revenue à la table des négociations, se poursuivra en groupes de travail, une manière, disent certains, de mettre le dossier, et notamment la révision de la dotation d’équilibre de la Sécurité sociale, au frigo. La piste de la baisse de 21 à 6% du taux de TVA sur l’électricité est également renvoyée en groupe de travail. C’est aussi le cas en ce qui concerne la demande de renforcement du soutien aux zones faisant face à de grands défis économiques et aux zones présentant un taux élevé de jeunes chômeurs.

En ce qui concerne la Sécurité sociale, de nouveaux moyens (20 millions d’euros) serviront à financer le « plan gardes » des médecins généralistes, le plan « maladies rares » et les aides-soigantes dans les hôpitaux.

Enfin, le budget a également accouché d’un volet sécurité, avec 20 millions d’euros supplémentaires pour les pompiers en 2014 (8 millions d’euros et 12 millions d’euros de réorientation budgétaire au sein du SPF Intérieur). 11,3 millions d’euros supplémentaires seront également débloqués permettant le recrutement de 1.400 policiers l’année prochaine.

Selon le Premier ministre, en prenant les mesures d’économies nécessaires, en soutenant le pouvoir d’achat des citoyens et la force concurrentielle des entreprises, le gouvernement a mis en oeuvre la « recette belge ».

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