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Le gendarme nucléaire allemand se penche sur le cas de Tihange

L’inquiétude des communes frontalières allemandes sur le réacteur nucléaire de Tihange 2, dont la cuve présente des micro-fissures, est remontée jusqu’à Berlin. Le gendarme nucléaire allemand va en effet analyser lui-même les risques en cas d’incident nucléaire dans la centrale wallonne, indique l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN).

Les communes allemandes en question, située dans la région d’Aix-la-Chapelle, plaident régulièrement pour la fermeture du réacteur Tihange 2. Le gendarme nucléaire allemand BMUB (Bundesministerium für Umwelt, Naturschutz, Bau und Reaktorsicherheit), équivalent local de l’AFCN, va dès lors procéder à une analyse des conséquences potentielles pour le pays d’un incident nucléaire en Belgique.

La ville d’Aix-la-Chapelle avait déjà commandé une telle étude à une université de Vienne mais tant l’AFCN que le BMUB l’avaient estimée non représentative. Le gendarme nucléaire allemand propose à présent de faire de nouveaux calculs sur base, cette fois, d’un scénario plus réaliste. Une suggestion effectuée lors d’une réunion avec son équivalent belge dans le cadre d’un récent accord de collaboration conclu entre la Belgique et l’Allemagne afin de mieux échanger leurs informations sur la sûreté nucléaire. Une demande officielle en la matière n’a toutefois pas encore été soumise à l’AFCN, qui maintient les conclusions de son étude sur les centrales micro-fissurées. « Doel et Tihange sont sûres. L’Allemagne ne peut pas nous obliger à les fermer », y insiste-t-on.

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