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Le français de Kris Peeters, premier ministre potentiel, laisse-t-il à désirer?

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Le ministre-président sortant Kris Peeters (CD&V) souffrirait d’un handicap dans la course au poste de premier ministre. Selon le quotidien De Morgen qui se base sur les dires de plusieurs observateurs, son français ne serait pas beaucoup mieux que le néerlandais d’Elio Di Rupo (PS).

Sur son site web, le journal a placé un lien vers une vidéo de la RTBF, où l’on voit Kris Peeters cinq jours avant les élections à Seraing. Un petit coq wallon imprimé en 3D à la main, il plaide pour une meilleure collaboration entre la Flandre et la Wallonie dans un français, il est vrai, assez hésitant.

D’après le journal, Peeters aurait nettement plus de mal à convaincre ses auditeurs en français plutôt qu’en néerlandais. Interrogé par De Morgen, le politologue Nicolas Bouteca (Université de Gand) partage cette analyse. « Le premier ministre doit pouvoir défendre sa politique dans les deux communautés. Ce sera difficile, certainement si Peeters gouverne avec une minorité francophone. En Wallonie se créerait l’image d’économies imposées par la Flandre. Il faut que le premier ministre puisse contrer cette image ».

Pourtant, les connaissances linguistiques ne constituent pas un obstacle insurmontable. Si Martens, Dehaene et Leterme parlaient très bien français, à ses débuts, Verhofstadt ne maîtrisait pas impeccablement la langue de Molière non plus.

Même si le français de Kris Peeters est loin d’être parfait, il est hésitant et mâtiné d’un accent néerlandais prononcé, il reste bien meilleur que le néerlandais d’Elio Di Rupo qui lui balbutie toujours assez fort lorsqu’il s’exprime spontanément en néerlandais.

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