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Le FDF campe sur ses positions : pas d’alliances privilégiées avec la N-VA

Le Bureau du FDF a confirmé lundi à l’unanimité la teneur des déclarations faites ces derniers jours dans la presse par son président de parti Olivier Maingain selon qui « la recherche d’alliances privilégiées sur certaines thématiques avec la N-VA ne répond pas aux attentes des Wallons et des Bruxellois ».

« A l’unanimité, les membres du Bureau réunis lundi ont confirmé sans réserve mes déclarations à propos de l’analyse du discours politique de la N-VA », a indiqué lundi le président des FDF Olivier Maingain. « La recherche d’alliances privilégiées sur certaines thématiques, avec la N-VA ne répond pas aux attentes des Wallons et des Bruxellois », a précisé M. Maingain au cours d’un bref point presse organisé à l’issue du Bureau.

Le président du FDF a souligné à cette occasion que les partis francophones ne devaient pas se laisser « dicter l’agenda politique » de la N-VA, que ce soit sur le plan institutionnel ou dans d' »autres domaines ».

Olivier Maingain a indiqué la semaine dernière dans la presse n’avoir pas apprécié que le président du MR Charles Michel se soit entretenu en aparté de l’agenda politique avec le président de la N-VA Bart De Wever, un parti que le FDF considère comme « une menace pour la démocratie ». L’objectif de la réunion entre réformateurs et nationalistes flamands était d’examiner comment faire avancer un certain nombre de dossiers, singulièrement en matière d’immigration.

Lundi matin, le Conseil de fédération du MR, boudé par le FDF, a réaffirmé à l’unanimité sa ligne politique qui ne peut, a dit Charles Michel, souffrir d’aucune exclusive à l’égard de quelque formation que ce soit. Rappelant que chaque parlementaire réformateur a été élu sur base d’un « programme commun », Charles Michel a rappelé la volonté du MR de défendre son engagement libéral et francophone, dans le cadre de la formation du gouvernement, du travail parlementaire et des affaires courantes. En ce qui concerne la formation du gouvernement, il revient à Elio Di Rupo de mener les travaux, or celui-ci n’a pas encore fait de choix de coalition, a fait observer M. Michel. Neuf partis dont la N-VA sont actuellement associés aux discussions.

Mais pour Olivier Maingain, il y a lieu de faire une différence entre « le poto-poto à neuf » et « la recherche d’alliances privilégiées » au parlement.

Ces alliances de circonstance entre MR et N-VA ont notamment permis de revoir la loi sur le regroupement familial. Le président du FDF s’était abstenu lors du vote de ce texte dont il ne partageait pas entièrement la finalité. La Libre Belgique avait annoncé il y a quelques jours qu’une réunion entre MR et N-VA avait eu pour ambition d’avancer sur une série de textes en matière d’immigration. Cette information a particulièrement irrité le FDF.

Pour autant, il n’est pas question, à ce stade, de schisme au sein de la famille réformatrice. « Nous n’avons pas du tout débattu de cette option », a indiqué Olivier Maingain à l’issue du Bureau du FDF. Ce serait « absurde », a commenté Didier Gosuin. « Il n’y aucun problème, juste une petite discussion », a indiqué Bernard Clerfayt.

Le président des réformateurs Charles Michel a appelé le FDF au dialogue après le boycott par ce dernier du Conseil de fédération. « Nous répondrons à cet appel mais nous garderons notre ligne de conduite », a répondu le président du FDF. Le parti amarante souhaite continuer à « rendre service au MR » et dans cet objectif nous n’hésiterons pas à rappeler « ce qui nous différencie de la N-VA », a précisé M. Maingain.

Levif.be avec Belga

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