Le FDF a boudé les réunions des parlementaires organisées ce lundi matin au siège du MR. © Belga

Le FDF boude le MR

À l’heure où Armand De Decker (MR) s’apprête à rencontrer l’informateur Bart De Wever (N-VA). Des tensions internes se font déjà ressentir entre le MR et le FDF. Froissé par les propos tenus par Armand De Decker dans le journal Le Soir, le FDF a boudé les réunions des parlementaires organisées ce matin au siège du MR. Le président des Amarantes, Olivier Maingain (FDF), attend une clarification de Didier Reynders.

Armand De Decker a déclaré dans les pages du Soir que la réforme de l’État serait impossible sans le MR. Selon lui, la composante FDF du parti ne constituera pas un problème. « Au MR, nous sommes 18 députés: 15 libéraux qui voteront comme un seul homme ce que l’on aura négocié et 3 FDF », remarque-t-il. « Didier Reynders sait fort bien qu’il y a des éléments de réforme de l’Etat que cdH, PS et nous -c’est-à-dire le front francophone- nous pouvons accepter. Mais peut-être pas le FDF… On surestime terriblement son poids… »
Mais « le FDF a fait son travail pour enrayer le recul du MR à Bruxelles et, sans nous, le MR n’aurait pas obtenu un résultat satisfaisant dans la capitale. Nous avons toujours cherché à faire l’unité au sein du MR », a expliqué Olivier Maingain. « Si certains sont dans une logique de division, c’est très regrettable. J’ai entendu certains libéraux au sein du MR qui ne comprenaient pas les propos de M. De Decker. Je voudrais donc savoir si M. De Decker est soutenu et par qui », a-t-il ajouté.

Le président du FDF estime que les déclarations de M. De Decker mettent le parti dans une situation de faiblesse avant même que ne débutent des négociations. « Nous ne comptons pas être l’otage de M. De Wever et lui donner des gages de soumission. Je rappelle que le MR a fait campagne sur le thème de la garantie du respect, et cela vaut avant les élections et après celles-ci. Je n’ai pas l’intention d’aller négocier aux conditions de la N-VA. Je ne vais pas entamer une négociation en annonçant que l’on se cache », a-t-il souligné.

Relativisant l’importance électorale du FDF, M. De Decker a également souligné la difficulté pour ce parti d’accepter des compromis institutionnels potentiellement acceptables pour le front francophone MR, cdH, PS.

Le Vif.be, avec Belga

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