Fons Duchateau (NV-A) © BELGA

Le CPAS anversois « refuse de l’aide médicale d’urgence aux illégaux »

Selon une information relayée par Artsenkrant, De Standaard en Het Nieuwsblad, le CPAS d’Anvers a engagé un médecin conseiller qui remet régulièrement le jugement de ses confrères en question, de sorte que les personnes sans papiers ne sont pas toujours bien soignées.

Interrogé par l’hebdomadaire Artsenkrant (Le Journal du Médecin), le médecin et professeur en médecine générale Dirk Avonts siège au conseil du CPAS pour Groen. « Quand quelqu’un a-t-il droit à une aide médicale ? Quand la personne réside illégalement dans le pays, est indigente et quand le médecin traitant estime qu’il est urgent de la soigner. Mais ces derniers mois, on refuse parfois une aide médicale d’urgence aux personnes qui répondent formellement à ces conditions » s’indigne-t-il.

« Contraire à la loi »

D’après Avonts, contre l’avis du médecin traitant, le médecin du CPAS juge « souvent qu’il n’est pas question d’aide médicale d’urgence, ce qui est contraire à la loi. » Avonts parle de 15 à 20 dossiers refusés sur 30 rendus. L’écologiste cite l’exemple d’une femme victime de troubles cardiaques éconduite malgré deux déclarations médicales d’urgence et de nécessité, et ce sans que le médecin du CPAS ne l’ait même examinée.

La députée Nahima Lanjri (CD&V) trouve problématique que le CPAS soit juge et partie. « Il y a certaines conditions liées à l’aide médicale d’urgence pour les personnes sans papiers. L’avis d’un médecin du CPAS n’en fait pas partie. Ici, le CPAS est juge et partie. Cette pratique est contraire à l’esprit de la loi » dit-elle.

Le CPAS anversois explique que le médecin conseiller sert à éviter les abus. « Par exemple, quand des patients mettent le médecin sous pression pour établir un certificat » explique Michael Lescroart, porte-parole du président Fons Duchateau (N-VA).

Belga/RR/CB

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