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Le confédéralisme à quatre pour débloquer la Belgique

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Les gouvernements régionaux seront bientôt installés avec des majorités différentes au nord et au sud. Le fédéral coince toujours. La voie confédérale serait-elle la seule issue pour que survive le pays ?

Si vous êtes déjà parti en vacances ou si vous avez été trop absorbé par la Coupe du monde de football, sachez que cela coince toujours pour la formation d’un gouvernement fédéral. Un mois et demi après les élections, soeur Anne ne voit toujours rien venir. L’informateur Charles Michel (MR) avance à pas de loup et prépare son nouveau rapport qu’il doit remettre au roi Philippe le 14 juillet, au lendemain de la finale au Brésil. D’ores et déjà, il n’est manifestement guère aisé pour lui de surmonter les peurs des uns ou les exclusives des autres. Chacune des formules de coalition envisagées à l’échelon national souffre d’un ou de plusieurs points de blocage. Aussi, d’autres issues refont surface. Nom de code : confédéralisme.

Vu la complexité de l’équation, certains commentateurs politiques se demandent déjà si l’instauration du confédéralisme, qui tiendrait davantage compte de la singularité des paysages politiques flamand et francophone, ne serait pas l’issue la plus évidente pour débloquer le pays et éviter une crise politique qui se prolonge au-delà du record des 541 jours de 2010-2011. La N-VA en avait fait son leitmotiv durant la campagne, pour tenir compte de la coexistence de « deux démocraties ». Sa définition en était radicale : plus de gouvernement belge mais une conférence des ministres régionaux, le transfert de toutes les compétences vers les Régions (fiscalité, sécurité sociale, justice) à l’exception de la défense, réduisant l’Etat fédéral à une coquille vide… « Ce serait l’antichambre du séparatisme », dénonçait Elio Di Rupo. Pourtant, c’est le président du Parti socialiste que l’on accuse aujourd’hui d’avoir allumé la mèche confédérale en démarrant à toute vapeur les négociations régionales, quitte à bloquer le fédéral.
Des voix s’élèvent pour prôner une solution à la Suisse; d’autres pour proposer un confédéralisme à quatre. Elles s’expriment et détaillent leurs points de vue dans Le Vif/L’Express de cette semaine.

Lire le dossier sur le confédéralisme à quatre dans Le Vif/L’Express de cette semaine.

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