© Belga

Le colonel Gennart privé des fastes de son unité vendredi à Namur

Le colonel Luc Gennart, déjà relevé prématurément de son commandement à la tête de la base aérienne de Florennes après avoir dénoncé, face caméra, la « flamandisation » de l’armée, s’est vu interdire de participer aux fastes que son unité, le 2ème wing tactique, organise vendredi à Namur, a-t-on appris de sources concordantes.

Le colonel Gennart ne pourra donc prendre à la fête annuelle du 2ème Wing, qui se tiendra vendredi en début d’après-midi Place Saint-Aubain, dans le centre de Namur, ville-marraine de la 350ème escadrille, l’une des deux unités volantes de la base de Florennes, selon ces sources, politique et militaire.

Interrogé par l’agence BELGA, le ministère de la Défense s’est refusé à confirmer cette nouvelle sanction frappant l’officier. Mais un porte-parole a assuré qu’il arrivait parfois que des fastes se déroulent en l’absence du chef de corps d’une unité.

Le colonel Gennart a été relevé prématurément de son commandement, qu’il devra quitter dès mercredi prochain – au lieu du 1er décembre, comme initialement prévu -, dans ce qui apparaît aux yeux des observateurs comme une sanction décidée par le chef de la Défense (CHOD) lui-même, le général Charles-Henri Delcour, après la sortie médiatique de cet officier.

Le colonel Gennart avait dénoncé le 16 octobre à la RTBF-télévision la « flamandisation » de l’armée, assurant que les « francophones n’ont plus rien à (y) dire » et disant craindre pour la fermeture de cette installation et le transfert de ses avions en Flandre.

Le ministre de la Défense, Pieter De Crem (CD&V), avait assuré mercredi qu’il n’avait « rien à voir » avec cette mutation et qu’il s’agissait d’une « décision interne (à l’état-major de la Défense) ».

Levif.be avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire