Dépôt de la STIB. © Reuters

Le cofondateur du parti Islam qualifie son renvoi de la Stib de « représailles politiques »

Redouane Ahrouch, l’un des fondateurs du parti Islam, considère que son licenciement par la Stib, société bruxelloise des transports en commun, était une mesure de rétorsion politique. « Il est triste de voir des politiciens intervenir dans les vies professionnelle et privée d’un citoyen », a-t-il déploré jeudi.

Le chauffeur de bus a récemment suscité la controverse en plaidant pour une séparation des hommes et des femmes dans les transports publics afin d’empêcher que les premiers n’harcèlent les secondes. Cette proposition serait bien trop en contradiction avec les valeurs portées par la Stib, a estimé la société de transports. C’est pourquoi elle a décidé de ce renvoi.

Le cofondateur du parti Islam a expliqué avoir été surpris par l’annonce de son licenciement, qu’il a appris par les médias. La Stib conteste cependant cette version des faits et s’étonne de ces déclarations. « Redouane Ahrouch a été convoqué mercredi par le responsable du département et par les ressources humaines qui lui ont signifié son licenciement », précise Cindy Arents, porte-parole de la société bruxelloise des transports en commun. « Il était donc au courant de la fin de la collaboration et ne l’a pas apprise dans la presse. »

« Quand j’ai émis cette proposition en avril, j’étais loin des dépôts de la Stib, j’étais en congé et je ne portais aucun vêtement de la société », a lui souligné M. Ahrouch. « Mon dernier entretien avec un supérieur remonte au 20 décembre 2012, après mon élection (comme conseiller communal à Anderlecht, ndlr) et la diffusion de « charia-état islamique » par la RTBF le 28 octobre 2012. J’ai alors répété que je restais discret et neutre sur mon lieu de travail », a-t-il encore ajouté.

Le parti Islam se présente lors des élections communales d’octobre prochain dans 28 communes en Wallonie et à Bruxelles.

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