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Le chômage touche beaucoup plus durement les hommes que les femmes

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Selon les chiffres de l’ONEM relayés par le quotidien De Standaard, le nombre d’hommes au chômage en Belgique a augmenté de 16 pour cent depuis 2007 alors que le nombre de femmes sans emploi a baissé de 10 pour cent.

Jusqu’en 2007, il y avait plus de femmes que d’hommes sans emploi. Depuis la crise, la tendance s’est inversée. Pour la première moitié de cette année, l’ONEM fait état de 247.468 hommes et de 193.262 femmes au chômage à temps plein.

De Standaard explique cet écart important par trois facteurs, à savoir la crise économique, le niveau de qualification plus élevé parmi les femmes et le système des titres-services. La crise a effectivement touché plus durement le secteur industriel, qui emploie davantage d’hommes, que les services, où les femmes occupent la majorité des postes. Ces dernières années, de nombreux jobs ont été supprimés dans l’industrie même si comme le rappelle l’économiste spécialisé en travail Dieter Verhaest (VUB) dans De Standaard, « l’effritement de l’industrie avait déjà commencé avant la crise et que celle-ci n’a fait qu’accélérer cette évolution ».

Spécialisé en marché de l’emploi, Jan Denys explique le recul du chômage féminin par le fait que les femmes sont désormais plus qualifiées que les hommes. Selon lui, leur niveau plus élevé de qualification leur offre de meilleures opportunités sur le marché de l’emploi.

Finalement, le système des titres-services instauré en 2004 a permis de créer un grand nombre de jobs pour les femmes peu qualifiées alors que les postes destinés aux hommes peu qualifiés disparaissent suite à l’automatisation, la globalisation et la crise.

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