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Le chèque-habitat cible mieux les ménages aux revenus les plus faibles, selon Paul Furlan

Le ministre wallon du logement Paul Furlan (PS) a souligné que le chèque-habitat, qui remplacera le bonus logement au 1er janvier, cible bien les ménages les plus fragiles alors que l’accès au logement est une priorité en Wallonie.

Interviewé mercredi matin sur les ondes de la RTBF, le ministre Furlan a affirmé que le bonus logement était bien « mort », même si « la dérive budgétaire aurait pu être jugulée autrement ».

Le gouvernement wallon a en effet annoncé jeudi dernier que ce bonus (réduction d’impôts sur le crédit hypothécaire) serait remplacé le 1er janvier prochain par un chèque-habitat, un crédit d’impôt (prime).

Selon M. Furlan, le bonus n’aidait pas les ménages à acquérir de nouveaux logements, alors que le chèque-habitat permettra de « mieux cibler les ménages avec les revenus les plus faibles », notamment en « donnant plus les premières années, lorsque les ménages ont plus besoin de moyens financiers ».

Néanmoins, le système ne sera pas plus clément pour les plus haut revenus a reconnu le ministre. « Un système où tout le monde gagne, cela n’existe pas », a-t-il fait valoir.

Le socialiste a en outre précisé que la nouvelle mesure ne coûterait pas moins cher à la Région, que des économies ne pouvaient pas être réalisées en la matière alors que le logement en Wallonie est une priorité.

« Nous sommes face à un déficit de 250.000 logements d’ici 2030. Cela représente la construction de 45 logements par jour », a illustré l’élu de Binche.

Se loger décemment en Wallonie est donc « un défi majeur » aux yeux de M. Furlan qui a l’intention de présenter des réformes aussi dans le secteur locatif. « Le bail est toujours régi par le Code Napoléon, il faut dépoussiérer tout ça », a-t-il déclaré.

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