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Le cdH n’approuve pas la double démarche de Di Rupo

Le cdH a tenu à faire savoir, à l’occasion de la Fête nationale, qu’il continuait à juger plus que préférable que les négociateurs d’un éventuel futur accord institutionnel puissent également prendre leurs responsabilités en entrant dans la future majorité fédérale.

Interrogé par la RTBF, en marge du Te Deum, Elio Di Rupo a confirmé que sa démarche du moment prenait deux directions, simultanément, avec d’une part celle d’une négociation d’un volet institutionnel qui nécessite une majorité des deux tiers et d’autre part celle de la mise en place d’un gouvernement de législature chargé du volet socio-économique.

Dans ce contexte, le centre démocrate Humaniste a tenu à répéter qu’il n’était a priori pas favorable à une dissociation des responsabilités dans la gestion des deux dossiers institutionnel et socio-économique. Rappelant qu’à ses yeux, réalités institutionnelles et budgétaires sont liées, il a appelé « chacun à ses responsabilités ».

« En ce jour de Fête nationale, le cdH estime, en raison de la gravité du moment pour l’avenir du pays, qu’un accord institutionnel doit pouvoir prioritairement être conclu avec un grand nombre de partis démocratiques néerlandophones et francophones dépassant la majorité des deux tiers en vue d’assurer, selon les termes du Souverain, ‘un nouvel équilibre’ au sein de l’Etat », a-t-il souligné, dans un communiqué.

Le cdH a explicitement jugé « plus que préférable que les négociateurs d’un éventuel futur accord institutionnel puissent, sur cette base, également prendre leurs responsabilités en entrant dans la future majorité fédérale ».

Le parti présidé par Joëlle Milquet a justifié ce point de vue notamment par la « cohérence nécessaire entre les majorités des entités fédérées et fédérale », par « l’importance des défis socio-économiques futurs » et par « les liens intrinsèques entre les questions de gouvernance institutionnelle et les questions socio-économiques et budgétaires ».

« Dans un moment aussi crucial pour les citoyens et dans un contexte de crise économique aussi profonde, l’heure doit être au sens de l’Etat et des responsabilités pour chaque parti et non aux exclusives a priori en matière de coalitions », a encore dit le cdH.

Le centre démocrate Humaniste ne décidera in fine de sa participation éventuelle ou non à un processus de formation gouvernementale « que sur base notamment de l’ensemble des évolutions futures et des acquis du travail et des discussions au cours de la pré-formation. Il n’entrera par ailleurs, après d’éventuelles négociations, dans un gouvernement que sur base du programme et si, évidemment, le cadre précis d’une réforme de l’Etat est porté et assumé clairement et publiquement par une majorité des deux tiers à cette date », a-t-il averti.

Le Vif.be, avec Belga

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