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Le CD&V souhaite un dernier effort à 7, mais pour le MR « il faut cesser d’être l’otage de la N-VA »

Les partis libéraux, MR mais aussi à présent l’Open Vld, demandent à être associés aux négociations en vue de la formation du gouvernement fédéral, qui se trouvent dans l’impasse depuis des mois. Ces derniers temps, on n’entend plus d’exclusive à leur égard même si les autres partis ne voient pas ce que l’arrivée des libéraux pourrait changer. Au CD&V, on estime qu’il faut encore essayer à sept.

« Je crois qu’il faut toujours continuer à sept, faire un dernier effort », a indiqué lundi le sénateur Rik Torfs sur Bel RTL. Dimanche, Philippe Moureaux, vice-président du PS, a appelé le CD&V à se déscotcher de la N-VA. « Il ne faut pas toujours tomber dans les raisonnements stratégiques », rétorque Rik Torfs. Ce qui doit primer, c’est le contenu des discussions, précise-t-il.

Le sénateur CD&V reconnaît que la communication de son parti n’avait pas été très heureuse lors du rejet de la note de Johan Vande Lanotte. Le CD&V avait alors précédé la N-VA dans ce rejet, et le jeune président Wouter Beke avait dû essuyer quelques critiques. « La qualité artistique du communiqué n’était pas fantastique », reconnaît Rik Torfs mais selon lui, il ne faut pas rester focalisé sur cet incident. Il ne s’agit que « d’un petit papier dans une discussion ».

Le sénateur appelle à aller de l’avant, à sept. Il serait étonné que les discussions se déroulent mieux « à neuf ou dix ».

Selon Rik Torfs, la N-VA n’est pas la seule responsable du blocage actuel. Certains disent que la N-VA ne veut pas de compromis. Ce constat « ne vaut pas que pour la N-VA », souligne-t-il.

D’autres formules pourront être tentées si le constat d’échec à sept est définitif, dit encore Rik Torfs. Mais il faudra, en tout cas, éviter les élections, ajoute-t-il. « Ce serait un scandale ».

« Il faut cesser d’être l’otage de la N-VA »

D’autres formules pourront être tentées si le constat d’échec à sept est définitif, dit encore Rik Torfs. Mais il faudra, en tout cas, éviter les élections, ajoute-t-il. « Ce serait un scandale ».

Pour le sénateur MR Richard Miller, face à l’enlisement des négociations à 7, le moment est venu d’exprimer avec force que d’autres options sont possibles et doivent être examinées. « L’idée d’associer les libéraux, sans la N-VA, est une hypothèse réaliste, soutenue par de plus en plus de voix comme Olivier Maingain, Karel De Gucht ou encore Charles Michel », dit-il répondant ainsi à la prise de position d’Armand De Decker qui a jugé maladroite et irréaliste l’idée de bannir la N-VA.

Force est de constater que malgré les nombreuses et pour certaines regrettables concessions francophones, il n’a pas été possible pour la N-VA d’aller vers un accord, souligne encore M. Miller. « Nous ne pouvons accepter de rester l’otage de la N-VA. Je lance un appel pour que l’on cesse de s’accrocher à la N-VA à n’importe quel prix. La présence du MR autour de la table des négociations est la meilleure garantie pour les francophones que leurs droits fondamentaux soient respectés », conclut-il.

« Je pense qu’il faut cesser d’être l’otage de la N-VA. Je plaide de manière radicale, nette et précise, pour une négociation sur une réforme de l’Etat. Mais il faut la réaliser avec les libéraux et sans la N-VA », a déclaré samedi à La Libre, Charles Michel, candidat à la présidence du MR.

Le Vif.be, avec Belga

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