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Le CD&V maintient son opposition à un statut social distinct pour les réfugiés

Le CD&V reste opposé à un statut social distinct pour les réfugiés, a fait savoir son président Wouter Beke samedi lors de la réception nationale de Nouvel An du parti à Anvers. Ce dernier a également plaidé pour un islam qui partage et encourage les valeurs européennes.

La crise actuelle des réfugiés a occupé une place importante dans le discours de Wouter Beke. « Il y a ceux qui disent que vous ne pouvez pas entreprendre de politique en vous sentant concerné par une photo comme celle du petit Aylan ». « N’est-ce pas là l’essence de la démocratie chrétienne? », s’est-il interrogé.

Un statut social différencié, pour lequel a plaidé le président de la N-VA Bart De Wever, n’est pas une option pour le CD&V. « Les gens ont de la valeur. Pas de statuts A et B. Ni hier, ni aujourd’hui, ni demain. Pour nous, les gens sont des gens », a déclaré M. Beke.

Le président des sociaux-chrétiens flamands a appelé la communauté musulmane à s’intégrer, tant sur le plan des règles que celui des valeurs et en apprenant le néerlandais. « Ce n’est que lorsque l’islam montrera lui-même qu’il soutient nos valeurs qu’il recevra une place durable dans notre société. »

« Nous devons parler la même langue, au propre comme au figuré », a-t-il poursuivi. « Car soit vous voulez faire partie de notre société, et cela a alors des conséquences, soit vous n’avez pas votre place ici. »

Wouter Beke a appelé les membres de la communauté musulmane à prendre les devants dans la construction d’un islam européen. « Lorsque je parle avec des réfugiés, je constate qu’ils ont surtout peur d’une Europe islamique. La seule manière réaliste de répondre à cette crainte, c’est de plaider pour un islam européen », estime-t-il. « Un islam qui montre qu’il n’est pas en faveur de la violence mais bien de la solidarité et du respect des droits de l’homme. »

Le président du CD&V a, par ailleurs, confirmé qu’il souhaitait anticiper les élections présidentielles de son parti, initialement prévues pour la fin de l’année, à février prochain et qu’il était candidat à sa propre succession.

Quelques coopérateurs d’Arco ont manifesté à l’entrée de la réception, réclamant une garantie d’Etat pour le holding, une promesse qu’avait faite le CD&V à l’époque de la chute de la banque Dexia.

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