© Belga

Le bulldozer Bart De Wever provoque une guerre totale au centre droit

À 42 jours des élections, un certain nombre d’éditorialistes flamands constatent que la N-VA domine la campagne. « Le parti mène une guerre totale sur le front de centre droit. Tel un bulldozer, Bart De Wever a pulvérisé les libéraux « .

Bart Eeckhout se demande dans De Morgen si la N-VA ne risque pas de perdre sa position victorieuse en effrayant les électeurs avec ses propositions économiques détaillées. « Il semble que leur stratégie réponde à l’une des émotions dominantes : la peur. Bien plus que les calculs politiques, c’est le fait de saisir les émotions dominantes qui est décisif dans une campagne ».

L’Open VLD a adopté un tout autre discours lors de son congrès électoral. « Les libéraux opposent un discours d’optimisme et d’esprit de réforme à la gestion politique de la peur. On peut qualifier cette stratégie de porteuse d’espoir, mais également de légèrement naïve. »

« La précampagne est dominée par la N-VA et son président » constate Luc Van der Kelen dans le journal Het Laatste Nieuws. « Le parti a mené une guerre totale sur le front de centre droit. Il était plus rapide, alerte, créatif et agressif que ses adversaires. Cependant, cela ne garantit pas pour autant un excellent résultat le 25 mai ».

Pour Van der Kelen, les autres partis ne doivent pas continuer à bloquer une réforme de l’état plus poussée. « Une telle attitude donnerait vraiment le rôle de victime à la N-VA. Comparez-la au procès contre le Vlaams Blok en 2004. Le parti n’a jamais eu autant de succès ».

Dans le journal Het Nieuwsblad, Liesbeth Van Impe revient sur le congrès de l’Open VLD. « Les libéraux s’étaient probablement imaginé différemment leur congrès électoral. La semaine dernière, Bart De Wever (N-VA) a pulvérisé le peu de figures de proue libérales qui tenait encore debout en critiquant la politique judiciaire d’Annemie Turtelboom et la politique de migration et d’asile de Maggie De Block. Et ensuite, il a refait marche arrière pour repasser une seconde fois en mode bulldozer sur les libéraux en lançant un programme socio-économique très attirant pour beaucoup d’électeurs libéraux ».

« Selon la boutade, les élections ne reflètent pas qui a mené la meilleure politique, mais qui ressent mieux les désirs de l’électeur. Il ne reste plus qu’à l’Open VLD à espérer que les électeurs libéraux retiennent un peu de l’optimisme du congrès ».

« Gwendolyn Rutten s’est vantée au congrès électoral de Gand que son parti soit le seul à ne pas vouloir de nouveaux impôts » écrit Paul Geudens dans le journal Gazet van Antwerpen. « Simultanément, elle a décoché une flèche à la N-VA qui veut diminuer certaines allocations sociales ».

Geudens se demande pourquoi les libéraux, qui font partie du gouvernement Di Rupo, n’ont pas empêché les différentes augmentations d’impôts. Et également : « Comment les libéraux paieront-ils leur programme ? Il est grand temps qu’ils fournissent plus d’explications à ce sujet ».

Les élections du 25 mai constituent une lutte de tous les partis contre la N-VA écrit Eric Donckier dans Het Belang van Limburg. « Logique, la N-VA est presque aussi grande que le CD&V, le sp.a, et l’Open VLD réunis. Si les trois partis traditionnels aspirent à un poids électoral semblable, ils doivent remporter les élections du 25 mai. Ce n’est possible qu’en retirant des voix à la N-VA et donc en tirant sur le parti ».

D’après Donckier, la N-VA se montre vulnérable en mentionnant clairement dans son programme électoral où elle souhaite faire des économies. « C’est un risque. On saura le dimanche 25 mai si c’est une stratégie politique sage ».

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire