© Laurent Champoussin

Le bonheur du paysagiste

Dans la forêt de Fontainebleau, non loin de Barbizon, où il a planté son chevalet avant même la levée du soleil, le bon Corot observe et s’émerveille du spectacle de la lumière naissant des lointains brumeux et qui peu à peu gagne du terrain.

C’était au milieu du XIXe siècle. Peu après Claude Monet en tête et tant d’autres auprès de lui, vont à leur tour jouir de l’expérience du paysage. Voici quelques années, Nathalie Grenier (qui vit en Ile de France), en avait retenu la beauté de texture des écorces au soleil, le jeu des ombres et des lumières. Depuis, choisissant toujours des lieux où « quelque-chose » se passe entre elle et le motif, elle déréalise le sujet par une multitude de petites taches qu’elle fait tomber comme autant de gouttes de pluie sur le support papier. Demeure seule l’évocation, une harmonie d’une qualité toute aérienne qui nous fait ressentir le souffle tiède des fins de journée quand, du haut des Calanques, les couleurs passent, comme elle le confie, à « l’heure rose ». Si la Méditerranée exalte les dons de coloriste de l’artiste, d’autres motifs la poussent vers de fascinantes musiques chromatiques comme lorsqu’elle peint le bruissement du vent au lointain d’une montagne ou le passage d’un souffle blanc au coeur d’une forêt qui pourrait être de Brocéliande.

Bruxelles, galerie Fred Lanzenberg. 9, avenue des Klauwaerts (1050). Jusqu’au 28 février. Ma-Ve 14-19h ; Sa 10-19h. www.galeriefredlanzenberg.com

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