© iStock

Le Belge ne croit plus au blackout

Sept Belges sur dix ne s’attendent pas à des périodes de délestage cet hiver, selon un sondage réalisé pour le compte de la fédération des consommateurs industriels d’énergie (Febeliec) et effectué au début de l’hiver. Trois personnes sur quatre jugent la médiatisation autour de ce sujet excessive.

La Febeliec plaide pour un approvisionnement stable en énergie des entreprises belges. Un message que semble reprendre le citoyen belge puisque 69% des personnes interrogées pensent que les entreprises seront tentées de quitter la Belgique sans la garantie d’une meilleure stabilité énergétique. Soixante-trois pour cent estiment de plus que si les pouvoirs publics ne se mobilisent pas sur ce point, des pertes d’emploi seront inévitables.

La Febeliec milite également pour la concrétisation d’une norme énergétique pour les entreprises en Belgique. Cette norme qui prévoit que le prix de l’énergie ne dépasse pas celui des pays voisins, figure dans l’accord de gouvernement et les discussions vont donc pouvoir commencer, commente la Febeliec.

Par ailleurs, près de neuf Belges sur dix estiment que la Belgique doit réduire sa dépendance à l’électricité provenant de pays voisins. Une même proportion est convaincue que les énergies renouvelables doivent faire partie d’un mix énergétique à l’avenir et deux tiers incluent les centrales nucléaires dans ce mix. Une fermeture des centrales dans les dix ans n’est pas envisageable aux yeux de 64% des personnes sondées si l’on doit garantir un approvisionnement stable en électricité.

L’enquête a été menée en ligne par iVox entre le 23 décembre et le 5 janvier auprès de mille personnes constituant un échantillon représentatif de la population.

Febeliec célèbre ses 25 ans cette année et organisait jeudi un Energy Forum à Bruxelles. L’occasion pour ses responsables de rappeler leurs attentes à l’égard des autorités. Commentant les résultats du sondage, Luc Sterckx, président de Febeliec, s’est réjoui que les priorités de la fédération rencontrent une base sociétale importante. « Le citoyen belge pose un choix positif et fondé pour un mix énergétique », a-t-il ajouté, estimant lui-même qu’il ne convenait pas d’arrêter les centrales nucléaires au moment où on en a besoin.

Après avoir évoqué les choix posés par nos voisins comme les Pays-Bas et l’Allemagne, qui optent pour des centrales à charbon, ou la Grande-Bretagne qui prend la voie nucléaire, Peter Claes, administrateur de Febeliec, a invité les pouvoirs publics à donner des réponses positives à nos besoins de production d’énergie et à créer un climat d’investissement favorable à l’une ou l’autre solution.

Contenu partenaire