Moins de la moitié des travailleurs se disent satisfaits de leur salaire, mais à peine un cinquième recherche activement un autre emploi.
« Le marché du travail est verrouillé », a commenté vendredi Fabrice Dekerf de Vacature à l’occasion de la publication de l’enquête bisannuelle des salaires de Références/Vacature et de la KU Leuven.
L’enquête, à laquelle environ 33.000 travailleurs belges ont répondu, révèle que le Belge moyen gagne 3.261 euros brut par mois, ou 2.068 euros net. Soixante-deux pour cent des travailleurs gagnent moins que la moyenne. Le salaire mensuel moyen pour un starter atteint 2.088 euros brut (environ 1.465 euros net).
En 2010, le salaire brut moyen était de 3.004 euros, contre 3.133 euros deux ans plus tard. Cette évolution est principalement due à l’indexation, aux primes d’ancienneté et aux augmentations barémiques. Ces raisons sont citées par la majorité des travailleurs qui ont vu leur salaire augmenter cette dernière année. A peine un cinquième d’entre eux ont reçu une augmentation.
Alors que moins de la moitié des répondants (46%) se déclarent satisfaits de leur salaire, la plupart ne recherche pas d’autre emploi. « Parce qu’ils pensent qu’il n’y en a pas », explique M. Dekerf. « La mobilité sur le marché de l’emploi reste encore très faible », ajoute-t-il. « Les gens recherchent la stabilité ». Il y a dès lors une « certaine résignation » à penser que cette stabilité ne peut être associée pour l’instant à de fortes augmentations de salaires.
Selon l’enquête, il apparaît aussi que les plus hauts salaires se retrouvent dans les secteurs de la chimie et de l’industrie pharmaceutique, alors que les ingénieurs et les médecins bénéficient des plus hauts salaires de départ.
