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Laurette Onkelinx fait fermer le site testhiv.be

Le Vif

La ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Laurette Onkelinx a ordonné la fermeture du site internet www.testhiv.be qui met en vente des dispositifs médicaux de dépistage du VIH, a-t-elle annoncé mardi dans un communiqué.

Une équipe d’inspection de l’Agence des médicaments et des Produits de Santé (AFMPS) se rendra immédiatement auprès de la société qui gère ce site internet, a précisé Laurette Onkelinx. La ministre a pris connaissance des résultats de l’enquête réalisée en urgence à sa demande par l’AFMPS.

« Il s’avère que les dispositifs médicaux de dépistage du VIH mis en vente en Belgique via le site www.testhiv.be sont en contravention par rapport aux règles en matière de marquage CE », a-t-elle souligné.

Sur base de la loi que Laurette Onkelinx a elle-même fait adopter en décembre dernier, cette société « pourrait s’exposer à une peine d’emprisonnement de un à trois ans et à une amende de 1.000 à 100.000 EUR ».

La ministre tient à rappeler à cette occasion que distribuer ou laisser circuler des dispositifs de santé non conformes peut représenter un danger réel pour la santé et que de lourdes sanctions sont désormais prévues pour ce type d’infractions graves.

Des tests vendus sur internet qui doivent permettre de dépister l’infection du virus VIH sont pour l’instant illégaux en Belgique, aucun cadre légal n’existant pour leur commercialisation, rapportait lundi le journal Le Soir. Ces tests, qui doivent être appliqués par l’utilisateur lui-même, étaient censés être disponibles à partir de 24 euros sur un site belge.

Outre le virus du sida, ces tests qui fonctionnent soit par le sang, soit par la salive, sont également censés permettre de détecter la gonorrhée, la chlamydia, la syphilis ou l’hépatite B.

Le produit proposé ne dispose d’aucun marquage CE, garantissant que le dispositif a été validé par des instances européennes. En Belgique, ni l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, ni l’Institut scientifique de santé publique, ni l’Institut de médecine tropicale n’ont vérifié ou validé ces tests.

La plate-forme Prévention sida se dit favorable à ce type de test, pour autant qu’il soit vérifié quant à son efficacité. En Belgique, 40% des cas de sida sont encore détectés trop tardivement.

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