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Laurent joue de son titre pour faire des affaires

Contrairement à ses homologues des monarchies voisines, le prince Laurent met souvent son état d’altesse royale en avant, pour négocier des contrats.

Laurent a toujours estimé qu’il ne disposait pas d’assez d’argent. Pour combler son prétendu manque de moyens – et pour prouver, en même temps, qu’il a la trempe d’un businessman -, le prince a toujours cherché à faire des affaires. Parmi les personnes qu’il a convaincues de s’impliquer dans divers projets, certaines ont parfois connu des déconvenues. Et avec la révélation de ses échecs commerciaux en Libye, comme le rapporte La Libre Belgique du 7 avril, des langues se délient…

Un proche du palais tient pour acquis que Laurent, qui s’est régulièrement plaint de son manque d’argent auprès d’un homme d’affaires bruxellois bien connu, a reçu de ce dernier le conseil de « faire discrètement de l’immobilier », soit d’acheter des maisons, de les retaper et de les revendre avec plus-value. Ce financier influent aurait ainsi avancé les fonds pour l’acquisition de plusieurs des immeubles de la rue d’Arlon (le siège des fondations environnementales que Laurent préside).

Mais le prince ne s’est pas contenté d’intervenir dans l’immobilier bruxellois. Qu’il ait rencontré, en Afrique surtout, des proches de divers chefs d’Etat, montre qu’il a voulu pousser très loin sa logique des affaires. Et visiblement sans prudence. En Europe, « beaucoup de membres de familles régnantes sont tentées d’utiliser leur position pour réaliser des contrats commerciaux, poursuit notre témoin. Mais, la plupart du temps, elles recourent à un nom d’emprunt. » Ces fils ou frères de roi tentent ainsi d’apporter une distinction entre leurs activités commerciales et leur fonction monarchique. Ils évitent de jouer sur les deux tableaux, de tirer trop ouvertement parti de leur titre, en refusant d’agir sous leur casquette officielle. Ce faisant, ils n’engagent finalement qu’eux-mêmes, et non le pays qu’ils représentent. Notre interlocuteur pointe ainsi trois monarchies où cette pratique est plus ou moins bien respectée.

Chez nos voisins, Jean de Luxembourg a fait des affaires sous le nom de Jean Nassau. Le troisième fils de la reine d’Angleterre, le prince Edward, s’est fait tapé sur les doigts pour n’avoir pas suivi cette règle. Et chez les Habsbourg, les frères Charles-Louis, Rodolphe (ils ont habité la Belgique) et Félix ont toujours traité sous le patronyme des de Bar.

Si Laurent agissait sous le nom de Laurent Legrand ou Laurent Tartempion, cela signifierait qu’au moins, il n’use et n’abuse pas de sa position. « Mais l’homme est avide et vantard, poursuit notre observateur. Et ici, dans son affairisme africain, il a, une fois de plus, monnayé son titre. »

V.C.

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