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Lasagnes au cheval : enquête sur le marché belge

Le Vif

Aucune mesure visant à retirer du marché des plats préparés ou surgelés à base de viande hachée n’est d’actualité en Belgique, a indiqué l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) à l’agence Belga dimanche.

Des produits de ce type ont été retirés des rayons de plusieurs distributeurs en France, au Royaume-Uni et en Suède après que de la viande de cheval a été retrouvée dans des lasagnes. Lundi, le SPF Economie entamera néanmoins une enquête pour le marché belge.

« Nous sommes au courant du problème et nous suivons son évolution, mais nous ne pouvons pas encore dire si cela concerne des produits en Belgique », explique Chantal De Pauw du SPF Economie. « Nous allons mener une enquête à partir de lundi. » S’il s’avère qu’il y a effectivement eu un mauvais étiquetage de certains produits, l’Inspection économique pourra retirer les marchandises incriminées sur base de la loi sur les pratiques du marché. Il n’y a cependant aucune raison de s’inquiéter, disent de concert l’Afsca et le SPF Economie. Tromper le consommateur est une chose, les risques pour la santé publique en sont une autre, estiment-ils.

D’importantes quantités de viande de cheval – jusqu’à 100% – ont été découvertes dans des lasagnes et des spaghetti bolognaise, et qui auraient dus contenir 100% de boeuf, distribués au Royaume-Uni par Findus et Aldi et fournies par la société française Comigel.

Cette dernière s’approvisionnait auprès de l’entreprise française Spanghero, qui affirme avoir acheté la viande en Roumanie. Cette viande aurait été négociée via Chypre et les Pays-Bas selon des informations communiquées samedi par le ministre français de la Consommation, Benoît Hamon.

En France, au Royaume-Uni et en Suède, des lasagnes et des moussakas ont été retirés du commerce, notamment dans les chaînes de distribution Auchan, Casino, Carrefour et Cora.

L’industrie française ne s’estime pas responsable d’une « tromperie »

L’industrie a été victime de la « tromperie » d’un fournisseur mais n’est pas responsable de la crise qui frappe Findus et toute la distribution du fait de l’utilisation de viande de cheval en lieu et place de boeuf dans certains produits, a indiqué lundi le patron de l’agroalimentaire français Jean-René Buisson. « Nous ne sommes pas responsable de la fraude d’un de nos fournisseurs » a affirmé le président de l’Association des industries agro-alimentaires (Ania) interrogé sur Europe 1.

« Findus, le principal concerné, a reçu de la viande avec un certificat indiquant de la viande de boeuf, c’est un problème de tromperie ». « C’est dramatique en terme d’images » mais pour M. Buisson l’industrie française reste « la meilleure du monde ». « La traçabilité des produits alimentaires n’est pas remise en cause dans cette affaire. Nous avons mis en place le meilleur système au monde depuis la crise de la vache folle ce qui va nous permettre de savoir très vite, dans 2 ou 3 jours » qui est responsable selon lui.

« Il y a 200 fois moins d’incidents pour un million d’habitants en France qu’aux Etats-Unis », a-t-il souligné. Presque toutes les principales enseignes de la distribution française ont procédé dimanche à des retraits de produits litigieux, qu’ils soient de marque Findus ou de marque de distributeurs.

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