Maggie De Block © BELGA

Lancement de Masanté, un nouveau portail pour accéder à toutes ses données de santé

Le Vif

La ministre fédérale de la Santé publique Maggie De Block (Open Vld) a lancé mardi Masanté, un nouveau portail unique donnant accès aux citoyens à toutes leurs données de santé, qu’elles soient médicales ou administratives. Le but est de mieux informer tout un chacun sur sa propre santé et de permettre aux gens de jouer un rôle plus actif dans leurs soins.

Il existe déjà actuellement plusieurs plateformes permettant au patient de consulter ses données en ligne (médicales ou médico-administratives, ou des informations sur les déclarations anticipées, etc.). Mais elles sont encore méconnues des citoyens, qui ne savent souvent pas vers quel outil se diriger, explique le SPF Santé publique.

Une fois connectée sur le portail Masanté (masante.belgique.be), toute personne pourra désormais avoir un aperçu du type de données de santé disponibles en ligne et, en un seul clic, être renvoyée vers la bonne plateforme où elle pourra ensuite consulter ses données.

L’accès au site, disponible en français et néerlandais (et bientôt en allemand et en anglais), est entièrement sécurisé et s’effectue au moyen de la carte d’identité électronique ou de l’application mobile itsme. Il est le fruit d’une collaboration entre le SPF Santé publique et plusieurs partenaires, parmi lesquels le Réseau santé bruxellois, le Réseau santé wallon et les mutualités. La version actuelle du site est un point de départ, insiste-t-on au SPF Santé publique. Il va en effet progressivement évoluer et voir son contenu enrichi. Pour le moment, le citoyen peut ainsi y trouver des liens vers certaines données de santé, dont le résumé de son dossier chez le médecin généraliste, et des données venant des hôpitaux, tels que des résultats de radios ou d’examens, ou externes à ceux-ci, tels des résultats de laboratoire.

Toutes les plateformes externes doivent par ailleurs effectuer des adaptations afin de pouvoir être reliées à Masanté. Les règles relatives au partage de données peuvent varier d’une plateforme à l’autre, faisant que certaines données ne sont pas (encore) visibles.

« Cela ne doit pas nous empêcher de lancer le portail », rétorque toutefois Maggie De Block, qui espère que son utilisation régulière dans la pratique permettra de l’affiner et de l’optimaliser davantage.

Il faut que tous les intervenants (dont les mutuelles ou les administrations) qui doivent l’alimenter jouent le jeu et le site doit continuer à évoluer et de plus en plus d’informations doivent être intégrées, préconise, dans une réaction, la Ligue des usagers des services de santé, qui a participé au développement de Masanté.

Il faut bien entendu aussi que les prestataires de soins aient, avant tout, encodé les données par voie numérique. Ils choisiront d’ailleurs dans quelle mesure le patient peut accéder à l’intégralité des informations le concernant, ou non. Ce dernier doit, lui, autoriser l’échange de ses données par voie électronique, via ce que l’on appelle le ‘consentement éclairé’. Celui-ci peut se faire via le site www.patientconsent.be. Les parents en sont responsables pour les enfants jusque 16 ans. L’adolescent doit ensuite lui-même donner son accord à un tel échange de données.

Seuls les prestataires de soins avec qui l’on a une relation thérapeutique ont accès à celles-ci, au contraire par exemple du médecin du travail ou de la mutuelle et des organismes assureurs.

Le patient peut lui-même ajouter via le portail des informations à destination de son médecin traitant ou tout autre professionnel de la santé. « Nos citoyens et patients ne veulent pas simplement subir un traitement; ils souhaitent aussi avoir leur mot à dire. Cet outil facilitera leur participation », justifie la ministre de la Santé. « Nous sommes le deuxième pays européen après la Suède à lancer un tel outil. Nous pouvons en être fiers », s’est félicitée Maggie De Block.

Belga

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